Gandrange : ArcelorMittal confirme les 575 suppressions d’emplois
Vingt postes : c’est tout ce qui aura été sauvé depuis le premier plan social présenté par l’actionnaire en janvier dernier. ArcelorMittal a confirmé ce matin devant le Comité d’entreprise européen (CEE) la fermeture partielle de l’usine de Gandrange (Moselle). Avec à la clé, 575 suppressions de postes sur les 1.108 que compte l’usine.
Seul changement par rapport au plan présenté aux syndicats il y a trois mois, le groupe prévoit d’investir quelque six millions d’euros sur le site et sauve 20 emplois de plus que dans le projet initial. L'investissement sera effectué sur le laminoir à couronnes et barres, la partie de l'usine qu'ArcelorMittal veut conserver, avec le centre de recherches.
Les syndicats européens présents au CEE condamnent à l’unanimité cette décision de l’actionnaire. "La direction ne répond en rien à notre projet alternatif", précise Edouard Martin, élu CFDT au CEE.
L'intersyndicale de Gandrange avait présenté mi-mars ce projet qui prévoyait un investissement de 40 à 45 millions d'euros pour éviter la restructuration, soit 10 millions de moins que le coût de la fermeture partielle de l'usine. Deux semaines plus tôt, la CGT avait présenté son propre projet alternatif, incluant un investissement de 110 à 120 millions d'euros pour la construction d'un nouveau four électrique "tout ferraille". Ces contre-projets avaient été élaborés après la décision du patron du groupe, Lakshmi Mittal, de geler la restructuration jusqu'au début du mois d'avril, le temps d'examiner des "alternatives" avec les syndicats.
En visite à Gandrange début février, le président Sarkozy avait assuré que "l'Etat était prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires" pour maintenir en activité le site, et évoqué un possible scénario de reprise.
_ Depuis, plusieurs noms de repreneurs potentiels ont circulé. Mais ArcelorMittal a réaffirmé lundi que la question de la cession partielle de l'usine "ne se posait pas".
Ce plan de restructuration sera présenté vendredi pour information-consultation aux organisations syndicales de Gandrange en comité d'entreprise extraordinaire, au lendemain d'une nouvelle manifestations des salariés d'ArcelorMittal prévue demain à Metz. Les syndicats appellent à la mobilisation générale.
Gilles Halais avec agences
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