François Hollande vient en entreprise défendre son "contrat de générations"

Premier déplacement en entreprise pour François Hollande et... pas d'annonces tonitruantes. Nouveau président, changement de style ? Le président de la République était ce matin à Supratec, une entreprise de 250 salariés, dans l'Essonne, qui fabrique notamment des cartes à puces.

L'occasion de revenir sur une des ses propositions de campagne : le contrat de générations - pour favoriser l'emploi des jeunes et des seniors, les plus touchés par le chômage. Ce contrat consiste à embaucher en CDI un jeune de moins de 25 ans, sous le tutorat d'un senior de plus de 55 ans. En contrepartie, l'entreprise bénéficierait, pendant cinq ans maximum, d'exonérations de charges sur les salaires (totale pour le jeune, partielle pour le senior).

Les contours de ce contrat seront définis avec les partenaires sociaux, début juillet, pour entrer en vigueur en 2013. Et François Hollande s'est montré pragmatique : cette idée "devra avoir la souplesse nécessaire pourpermettre son adaptation dans toutes les entreprises de France" , a-t-il dit aux salariés de Supratec. "Le contrat de générations est fait pour donner de la stabilité. Stabilité pour que les plus anciens puissent rester dans l'emploi pour partir à la retraite dans de bonnes conditions, et stabilité pour les jeunes pour qu'ils puissent rentrer dans l'emploi avec un contrat à durée indéterminée" .

Le gouvernement table sur 500.000 contrats, d'ici la fin du quinquennat. Coût estimé : 2 à 3 milliards d'euros par an, pris sur les allègements de cotisations accordés aujourd'hui automatiquement.