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Fin du dispositif hivernal d'accueil pour les sans-abri

Le dispositif hivernal d'accueil n'est plus actif depuis ce matin. Cette bascule représente des milliers de lits en moins. Les associations dénoncent une gestion "au thermomètre" du problème du logement.
Article rédigé par Anne-Laure Poisson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

 

Les
19.000 places ne sont plus mobilisables à partir d'aujourd'hui. Ce chiffre représente un maximum : cet hiver jusqu'à 16.000 places ont été ouvertes les semaines les plus froides, 11.500 l'étaient encore fin
mars.

"On met en place des projets d'insertion, de santé, et on les remet à la rue" - une travailleuse sociale

Pour 33 associations rassemblées au sein du Collectif des associations réunies, ce sont "19.000 invisibles"  qui se retrouvent à la rue. L'hébergement d'urgence c'est l'occasion pour elles de nouer un contact avec certains sans-abri qui ne viennent dans les centres qu'en cas de froid extrême. 

"On met en place des projets d'insertion, de santé, et on les remet à la rue quelques mois plus tard. L'échec est encore plus cuisant pour eux" , explique Anne Rouxel, membre de la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale.

Des logements qui manquent 

Les associations demandent que les 19.000 places hivernales soient pérenissées en plus des 118.000 qui sont ouvertes à l'année. Mais le gouvernement refuse en faveur de sa stratégie du "logement d'abord" qui veut donner un logement pérenne aux SDF plutôt qu'un hébergement d'urgence, très coûteux.

En attendant les logements manquent, le Droit au logement opposable n'est que très peu appliqué et le 115 est saturé.

de santé, et on les remet à la rue quelques mois plus tard. L'échec est encore plus cuisant pour eux", déplore Anne Rouxel, membre de la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale"On les héberge au 1er novembre, on met en place des projets d'insertion, de santé, et on les remet à la rue quelques mois plus tard. L'échec est encore plus cuisant pour eux", déplore Anne Rouxel, membre de la Coordination nationale des professionnels de l'urgence sociale ****

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