Fin de séquestration pour les dirigeants de Siemens
Réunion de la dernière chance. "Nous sommes sortis et nous nous dirigeons vers la préfecture de la Loire pour une réunion avec les syndicats et le président allemand de Siemens VAI MT, Bernhard Fonseka", a précisé Annie Bobinet, directrice des ressources humaines.
La direction de Siemens avait annoncé dans la matinée avoir proposé le retour à la table des négociations du président contesté de sa filiale d'ingénierie sidérurgique, basée à Saint-Chamond (Loire). "Bernhard Fonseka, qui était en déplacement chez un client aux Pays-Bas, est prêt à venir reprendre les discussions avec les partenaires sociaux à Saint-Chamond", a déclaré en fin de matinée une porte-parole du groupe allemand, Julie Dardelet. Une réunion de la dernière chance a donc lieu ce soir, sous l'égide du préfet, en présence du maire de Saint-Chamond.
Mme Annie Bobinet et Christian Paris, respectivement directrice des Ressources humaines (DRH) et directeur administratif et financier (DAF) de l'entreprise d'ingénierie métallurgique Siemens VAI MT étaient retenus depuis lundi seize heures par des salariés affirmant être "mandatés par l'ensemble du personnel" face au "blocage des négociations" sur le plan de sauvegarde. La réunion de clôture du CCE qui s'est tenu lundi pour finaliser un plan de sauvegarde lié à la fermeture du site de Saint-Chamond (environ 370 salariés) n'a débouché sur aucun accord, le président de Siemens VAI MT, Bernhard Fonseka, n'étant pas présent.
Proposition "indécente". Salariés et syndicats de l'entreprise refusent le plan de licenciement de 240 personnes sur ce site, qui occupe 600 salariés aujourd'hui, ainsi que les indemnités proposées. "On nous propose entre 5.000 et 24.000 euros selon l'ancienneté" , explique Georges Boncompain. "C'est indécent."
Les syndicats réclament des indemnités de 30.000 euros par personne. Le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, avait dans la matinée réclamé sur France Inter la libération du directeur financier et de la directrice des ressources humaines. "Je refuse la violence, surtout qu'il y a un plan social qui est négocié, que nous avons reçu à mon cabinet les salariés de Siemens pour regarder quelles étaient les solutions d'avenir pour la revitalisation de ce bassin d'emploi", a-t-il dit.
Caroline Caldier avec agences
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