Fin de grève chez les dabistes
“Un accord honorable”. C'est ainsi que l'un des cinq syndicats de dabistes qui appelaient à la grève depuis vendredi (CFDT-CFTC-CFE/CGC-FNCR-FO) a qualifié le texte signé ce mercredi avec le patronnant du secteur sous l'égide du ministère des Transports. Les dabistes menaçaient de pénurie d'argent liquide, mais le mouvement n'a jamais vraiment eu de retentissement.
Les dabistes, ce sont les agents qui approvisionnent 40% du parc des 50.000 distributeurs en France, le reste étant directement alimentés par les banques. Ils se distinguent des convoyeurs de fonds : ils ne sont notamment pas armés et circulent dans des véhicules banalisés. Mais ils estiment faire face aux mêmes dangers, sans les protections et les instruments de dissuasion, donc.
Les dabistes demandaient donc une augmentation de leur prime de risques, ce qu'ils ont obtenu. Elle passe de 73 à 140 euros par mois en janvier, puis à 150 à partir de juillet. L'accord reprend des propositions du patronat (Fedesti). Il représente une revalorisation qui n'avait pas eu lieu depuis 2006, sans aller jusqu'à l'alignement sur les convoyeurs, qui touchent 233 euros de prime de risques.
Par contre, sur l'amélioration de leurs conditions de sécurité, les convoyeurs n'ont pas eu gain de cause. Patronnat et syndicats doivent toutefois se retrouver en janvier pour aborder le problème.
En 2009, selon Patrick Lagarde, président de la Fedesfi et Pdg de la Brink's, 61 attaques contre des distributeurs ou des dabistes ont été recensées, ayant fait quelques blessés légers mais avec des risques potentiels importants. Ce chiffre constitue un record historique depuis l'apparition de cette forme de criminalité, il y a une dizaine d'années
_ Les attaques de convoyeurs sont moins nombreuses mais plus violentes,
précise Patrick Lagarde. “Il faut trouver un autre mode opératoire pour les dabistes, car l'actuel a montré ses limites, au moins dans les zones à risques, on a rajouté des équipements mais il y a beaucoup trop d'attaques encore”, juge-t-il. Des attaques qui sont menées pour la plupart avec des voitures béliers. le ministère de l'Intérieur défend l'idée d'associer les dabistes aux convoyeurs, mais certains sont opposés au port d'armes, estimant que “les armes appellent les armes”.
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