Fillon vient rassurer l'océan Indien
Hier à La Réunion, le Premier ministre a cherché à rassurer les Réunionais après la période de tension sociale traversée par l'île en mars, dans le sillage de la Martinique et de la Guadeloupe. François Fillon a déclaré que la France n'avait pas l'intention d'aller vers un "largage" des départements d'outre-mer.
"Aujourd'hui, la départementalisation ne fait plus l'unanimité: alors que Mayotte s'y engage, la Martinique envisage une autre voie et la Guadeloupe se donne du temps pour y réfléchir", a déclaré François Fillon pour expliquer l'annonce par le président Nicolas Sarkozy, lors de son récent voyage aux Antilles, d'un référendum sur l'autonomie en Martinique.
A l'adresse des Réunionnais, attachés au statut de DOM, il a affirmé: "Vous voulez être des Français comme les autres. Vous voulez les mêmes institutions que les autres (...) Ce message, je le reçois avec enthousiasme et je l'appuierai aussi souvent qu'il s'exprimera". Il a ainsi confirmé que le gouvernement allait "engager très rapidement les démarches auprès de la Commission européenne" pour que la Réunion "intègre" l'espace de libre circulation de Schengen.
Contentieux
Demain, François Fillon sera à Mamoudzou, la ville-capitale de Mayotte pour la première visite d'un représentant de l'exécutif depuis le référendum du 29 mars. Les Mahorais avaient voté à une écrasante majorité (95,2%) en faveur de la transformation de leur île, aujourd'hui collectivité d'Outre-mer, en département. En 2011, Mayotte deviendra ainsi le 5e DOM, sujet de contentieux avec les Comores qui continuent de rejeter ce rattachement à la France de la quatrième île de l'archipel comorien.
Le chef du gouvernement, qui sera accompagné du ministre chargé du plan de relance Patrick Devedjian et de trois secrétaires d'Etat, Chantal Jouanno (Ecologie), Hervé Novelli (Commerce et Tourisme) et Marie Luce Penchard (Outre-mer), viendra clore les états généraux locaux de l'Outre-mer, visant à mettre à plat tous les problèmes des insulaires.
Il s'envolera ensuite pour un bref passage de quelques heures aux Comores. Pour rassurer, encore et toujours. Ce crochet par Moroni, rajouté in extremis, fait écho à la forte émotion qui a suivi le crash du 30 juin, dont une adolescente est miraculeusement sortie vivante. Les Comores et la communauté comorienne française ont notamment accusé Paris de discrimination, critiquant le manque d'informations sur l'état de l'appareil, dont les autorités françaises ont annoncé après l'accident qu'il avait été interdit de vol en France.
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