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Féminicides en Gironde et dans la Somme : "Je suis hantée", réagit la ministre Isabelle Rome

"Les efforts existent concernant la protection des femmes victimes de violences, mais il nous faut aller encore plus loin", estime dimanche sur France Bleu Picardie Isabelle Rome, ministre déléguée à l'égalité entre les femmes et les hommes.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Picardie
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Publié
Temps de lecture : 1 min
Isabelle Rome, ministre déléguée à l'égalité entre les femmes et les hommes, en visite à la Maison de soie qui prend en charge des victimes de violences conjugales à Brive (Corrèze), le 23 février 2023. (STÉPHANIE PARA / MAXPPP)

"Je suis hantée par ces féminicides", réagit dimanche 5 mars sur France Bleu Picardie la ministre déléguée à l'égalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome. Deux femmes ont été tuées par leur ex-conjoint vendredi à Amiens (Somme) et à Saint-Laurent d'Arce (Gironde). Toutes deux avait déjà déposé plainte. "S'il y a eu dysfonctionnement, je pense qu'il y aura sanction", déclare la ministre. "C'est un combat qu'il nous faut mener avec intensité, même si nous le faisons depuis cinq ans. Mais il est loin d'être gagné."

"On ne peut pas dire qu'on ne protège pas les femmes en France aujourd'hui", estime Isabelle Rome, répondant à l'association Nous Toutes qui décompte 24 féminicides depuis le début de l'année et considère que "les victimes de violences ne sont toujours pas écoutées". "On aura 11 000 places d'hébergement d'urgence à la fin de l'année, on a 1 000 bracelets anti-rapprochement portés actuellement, on a 4 000 téléphones grave danger... Les efforts existent", ajoute-t-elle. 

"Il nous faut encore aller plus loin. Une des réponses réside dans ces outils de protection. Il faudra par exemple multiplier le port de bracelets."

Isabelle Rome, ministre déléguée à l'égalité entre les femmes et les hommes

à France Bleu Picardie

La ministre déléguée en appelle également à "une prise de conscience collective". "Nous sommes toutes et tous concernés. Quand on lit le dernier rapport du Haut Conseil à l'égalité femmes-hommes sur le sexisme, on voit que près d'un quart des 25-34 ans pensent que pour être respecté, il faut parfois être violent avec les femmes." Isabelle Rome estime qu'il y "un gros travail à faire en termes d'éducation et de sensibilisation". "Pour diminuer sensiblement les violences faites aux femmes, il faut aussi agir en amont."

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