Faute de place en réanimation, un patient décède
Samedi vers minuit, une équipe du Samu se rend chez un homme de 56 ans, à Massy dans l'Essonne. Ce dernier vient de faire un malaise cardiaque.
_ Après lui avoir prodigué les premiers soins, les secours se mettent en quête d'une place dans un service de réanimation, pour procéder à une coronarographie.
Mais comme l'indique Nathalie Roignant, praticien hospitalier au Samu de l'Essonne, les 27 centres hospitaliers d'Ile-de-France ne peuvent alors l'accueillir.
_ "Par défaut", le patient est alors emmené aux urgences de l'hôpital de Longjumeau, qui dispose de matériel de réanimation mais ne peut pratiquer cette opération.
Ce n'est que vers 6h du matin qu'une place s'est libérée pour cette intervention à l'hôpital Lariboisière, à Paris, mais le patient est décédé au moment où il arrivait à cet établissement.
Le syndicat des urgentistes a rapidement dénoncé, par la voix de son secrétaire général Bruno Fagganielli notamment, la fermeture de nombreux lits de réanimation pendant la période des fêtes, "puisque les hôpitaux n'ont plus les moyens de prendre des remplaçants".
Face à l'émoi provoqué par cette affaire, la ministre de la Santé a diligenté une enquête. Roselyne Bachelot demande à ce que soit “reconstitué le parcours du patient depuis sa prise en charge par le SAMU jusqu'à son décès”, et réclame “un état des lieux précis du nombre de lits de réanimation disponibles en Ile-de-France cette nuit-là”.
La veuve du patient avait déposé une plainte contre X pour "non assistance à personne en danger", a-t-on appris de source de judiciaire.
Matteu Maestracci avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.