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Failles dans la sécurité de l'Ile Longue : Le Drian demande une enquête approfondie

Alors que le Télégramme révèle que le "cœur de la dissuasion nucléaire française" est assez mal protégé, le ministère de la Défense se défend de tout défaut de sécurité et le ministre lui-même demande "une enquête approfondie" à l'inspection générale des armées.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Chesnot SIPA)

Des badges faciles à contrefaire, des grilles fermées par une chaîne, du personnel insuffisamment nombreux, formé et armé : tel est le tableau que dresse le journal Le Télégramme  sur l'état de la sécurité à L'Ile Longue, après avoir mené l'enquête pendant plusieurs mois.

Le journal rappelle que l'on se trouve ici "au coeur de la dissuasion nucléaire française"  : quatre sous-marins nucléaires, équipés chacun de 16 missile capables de frapper en tout point du globe. L'Ile Longue se trouve dans la rade de Brest, un site bardé de caméras, clôtures électriques et moyens anti-intrusion.

Le problème viendrait plutôt de la vétusté de certaines installations, selon le journal. Ainsi, les badges d'accès ne comportent qu'une photo et une piste magnétique - facilement imitable. Point de biométrie ici... Pour pénétrer en voiture, une autorisation d'accès, sur une feuille A4, suffit ; et les véhicules de chantier ne sont pas inspectés...

"La sécurité n'est pas en défaut"

La liste dressée par Le Télégramme ressemble à un réquisitoire. A tel point que le ministère de la Défense s'est senti dans l'obligation de communiquer. Pour dire d'abord que "la sécurité de notre dissuasion" nucléaire n'était pas "en défaut" .

Pour dire enfin qu'il y aura tout de même une enquête... Jean-Yves Le Drian, le ministre, a diligenté auprès de "l'inpection générale des armées une enquête approfondue sur la sécurité terrestre, maritime et aérienne de l'Ile Longue" .

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