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Faible mobilisation pour la journée d'action interprofessionnelle

La quatrième journée d'action interprofessionnelle pour interpeller gouvernement et patronat face à la crise n'a pas donné lieu à d'imposantes manifestations. Seuls les débrayages à la SNCF ont donné une visibilité un peu significative au mouvement. Les syndicats appellent à un nouveau “{temps fort}” le 13 juin.
Article rédigé par franceinfo
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Face à la crise, "“le gouvernement doit mettre le social au centre de sa politique économique”, et le patronat “assumer ses responsabilités”. Ce sont ces mots d'ordres que les syndicats (CGT, CFDT,FO, CFTC, CGC, FSU, UNSA, Solidaires) ont fait planer aujourd'hui au dessus d'une foule clairsemée.

L'enjeu de cette journée d'action était de permettre un “large débat avec le plus grand nombre possible de salariés, de demandeurs d'emploi et de retraités” en vue de “mouvements plus importants”, a souligné la secrétaire confédérale de la CGT Maryse Dumas sur France Info.

Et de fait, on était très loin du million de manifestants -selon
la police- mobilisé dans toute la France les 29 janvier ou 19 mars.
A Toulouse, entre 7.500 et 9.000 personnes, selon les sources, ont défilé dans la matinée, aux cris de “Pour une société plus juste, solidaire et humaine, faisons converger nos luttes”sur la place du Capitole. Quelques personnes avaient également réussi à entrer dans la mairie et accroché plusieurs pancartes aux fenêtres.

On comptait également entre 2.400 et 15.000 manifestants à Marseille, selon les sources, entre 400 et 2.500 à Rennes, ou encore, un millier selon la police à Lyon. A Paris, quelques centaines de personnes (200 selon la police, contre quelque 100.000 lors des précédentes journées) se sont rassemblées à la mi-journée place de la Bourse sous une pluie battante, essentiellement des fonctionnaires et notamment des enseignants.

Côté grèves, à la SNCF où quatre syndicats (CGT, CFDT, UNSA et Sud-Rail) avaient appelé à cesser le travail, le trafic a été perturbé avec 75% des TGV, 60% des Transiliens et 50% des TER assurés, selon la direction, en moyenne nationale. La direction a fait état de 19,8% de cheminots en grèves, la CGT de plus de 26%

Pour le reste des transports, on notait un trafic normal à quasi-normal à Paris dans le métro, le bus et sur les lignes de tramway, et des perturbations signalées dans le seul RER B avec une rame sur deux en circulation.

Dans l'Education, le ministère signalait à la mi-journée entre 1,3% et 3,08% de grévistes alors que le principaux syndicats s'étaient seulement contentés de déposer des préavis pour “couvrir” les personnels souhaitant participer aux initiatives locales.

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