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Face au blocage des raffineries, le gouvernement débloque les stocks de réserve

Dix des douze raffineries sont affectées par des grèves très suivies. Avant même que la pénurie d'essence ne se fasse vraiment sentir - certaines pompes sont à sec, mais elles sont loin d'être majoritaires - le gouvernement vient d'annoncer qu'il débloquait les stocks de réserve. Qui correspondent à 11 jours de consommation en France. _ L'Ufip va plus loin, et demande carrément de pouvoir puiser dans les stocks stratégiques.
Article rédigé par franceinfo
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Actualisé à 17h10

Le gouvernement a-t-il cédé à la panique ? Ce matin encore, le secrétaire d'Etat aux Transports se voulait rassurant : "il n'y aura pas de pénurie d'essence à la pompe. Nous avons ce qu'il faut pour au moins un mois". Avant d'ajouter : à condition que les automobilistes ne fassent pas d'achats de précaution...
_ Car effectivement la consommation d'essence a bondi de 50% cette semaine.

“De plus en plus de stations-services sont asséchées” s'alarmait, de son côté, l'Union des importateurs indépendants pétroliers, qui représente la grande distribution

Quoi qu'il en soit, le gouvernement vient de faire un geste. Il a autorisé l'ouverture des stocks de réserve, et l'importation de carburant. C'était une revendication de la Fédération nationale des transporteurs routiers, qui disait avoir du mal à s'approvisionner.

Les pouvoirs publics ont également permis aux camions de 44 tonnes de transporter des hydrocarbures (contre 40 tonnes en temps normal) ; permission également de rouler le dimanche.

Pas sûr que cela suffise... L'Union française des industries pétrolières, par la voix de son président, Jean-Louis Schilansky, demande désormais “qu'on puisse, dans la mesure du possible, puiser dans les stocks stratégiques afin de maintenir
l'approvisionnement du pays”.
_ Pas question, répond le ministère de l'Ecologie, en charge de la politique énergétique de la France.

Les stocks de réserve correspondant à 11 jours de consommation en France, selon la FNTR. Reste, en dernier recours, les stocks stratégiques (trois mois de consommation), réservés, eux, aux gros coups durs...

Car dix des douze raffineries que compte le territoire sont désormais en grève. Et à l'arrêt, ou presque. D'après la CGT, la raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) est quasiment arrêtée ; celle de Grandpuits (Seine-et-Marne) le sera demain ; celle de Donges (Loire-Atlantique) avant la fin de la semaine, et celle de Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime) mardi prochain. Selon la CFDT, la raffinerie de Feyzin (Rhône) où elle est majoritaire, devrait être à l'arrêt "vendredi soir ou samedi".

La situation est aggravée par la poursuite de la grève des terminaux pétroliers de Fos-Lavéra (Bouches-du-Rhône), qui prive six raffineries d'approvisionnement en pétrole brut depuis 18 jours, et par le déclenchement d'un troisième mouvement depuis mardi sur le terminal du Havre.
_ Enfin, il y a aussi le blocage des dépôts, par lesquels transitent pétrole et carburants : ceux de Cournon d'Auvergne, de Fos, de Bassens et d'Ambès sont bloqués par des manifestants.

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