Exclusif : chantage à la bombonne de gaz gagnant chez JLG
C'est vers minuit que les négociations ont fini par aboutir. La solidarité des salariés de JLG, à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, a fini par payer. Ils ont obtenu les indemnités qu'ils demandaient pour leurs 53 collègues qui doivent être licenciés au mois de septembre.
_ Ils ont réussi à décrocher 25.000 euros et un congé de reclassement, ou 30.000 euros en cas de renoncement à ce congé.
Après l'équipementier en télécommunications Nortel, et le sous-traitant automobile New Fabris, c'est la troisème fois cette semaine qu'une entreprise est soumise à une telle menace à la bonbonne de gaz. Mais c'est la première fois que les grévistes obtiennent un tel résultat.
Le prix à payer pour cette victoire est tout de même amer : trois semaines de conflit pour en arriver là, et une radicalisation que beaucoup regrettent. A l'exemple des salariés de New Fabris, dans la Vienne, ils ont en effet dû recourir à la menace pour faire plier la direction. Ils ont sorti des bombonnes de gaz hier, menaçant de faire sauter du matériel - des nacelles élévatrices - sur le site de production.
_ Ils ont finalement rapidement rangé ces bouteilles et les négociations ont pu commencer.
Regrettant le départ de leurs 53 collègues, qui risquent de mettre un à deux ans avant de retrouver un emploi, les JLG espèrent tout de même que leur conflit servira de leçon, et qu'à l'avenir, les salariés n'aient plus besoin de recourir à des moyens extrêmes pour obtenir des indemnités de licenciement décentes.
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