Cet article date de plus de treize ans.

Exclusif : chantage à la bombonne de gaz gagnant chez JLG

Les salariés de l'entreprise JLG de Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, en grève depuis trois semaines, vont pouvoir reprendre le travail. Après avoir posé, puis retiré des bouteilles de gaz sur le site à l'exemple des salariés de New Fabris à Châtellerault, ils ont obtenu les 30.000 euros d'indemnité qu'ils demandaient pour 53 d'entre eux qui doivent être licenciés en septembre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

C'est vers minuit que les négociations ont fini par aboutir. La solidarité des salariés de JLG, à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, a fini par payer. Ils ont obtenu les indemnités qu'ils demandaient pour leurs 53 collègues qui doivent être licenciés au mois de septembre.
_ Ils ont réussi à décrocher 25.000 euros et un congé de reclassement, ou 30.000 euros en cas de renoncement à ce congé.

Après l'équipementier en télécommunications Nortel, et le sous-traitant automobile New Fabris, c'est la troisème fois cette semaine qu'une entreprise est soumise à une telle menace à la bonbonne de gaz. Mais c'est la première fois que les grévistes obtiennent un tel résultat.

Le prix à payer pour cette victoire est tout de même amer : trois semaines de conflit pour en arriver là, et une radicalisation que beaucoup regrettent. A l'exemple des salariés de New Fabris, dans la Vienne, ils ont en effet dû recourir à la menace pour faire plier la direction. Ils ont sorti des bombonnes de gaz hier, menaçant de faire sauter du matériel - des nacelles élévatrices - sur le site de production.
_ Ils ont finalement rapidement rangé ces bouteilles et les négociations ont pu commencer.

Regrettant le départ de leurs 53 collègues, qui risquent de mettre un à deux ans avant de retrouver un emploi, les JLG espèrent tout de même que leur conflit servira de leçon, et qu'à l'avenir, les salariés n'aient plus besoin de recourir à des moyens extrêmes pour obtenir des indemnités de licenciement décentes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.