Le bras de fer continue autour de l'arrêt des soins de Vincent Lambert
L'arrêt des soins de Vincent Lambert, en état végétatif depuis 2008, avait été prononcé par son médecin traitant lundi 20 mai. Ses parents appellent à un rassemblement devant l'hôpital de Reims (Marne) pour continuer de soigner leur fils tétraplégique.
L'équipe du docteur Sanchez qui dirige le service des soins palliatifs et l'unité "cérébrolésés" de l'hôpital Sébastopol de Reims (Marne) avait plaidé vendredi 10 mai en faveur de l'arrêt des soins de Vincent Lambert, victime d'un accident de la route en 2008. Les parents ont appelé à manifester devant l'hôpital pour protester contre cette décision. "De quel droit ? Parce qu'ils s'appellent médecins? C'est une science arrêtée, ce n'est pas une science divine qu'ils ont. Je suis prêt à camper et à jeûner pendant trois à quatre jours", s'insurge un soutien placé devant l'hôpital.
Un cas qui divise
Depuis 2013, la famille se déchire sur le cas de Vincent Lambert, qui cristallise les débats sur la fin de vie. Son épouse Rachel plaide en faveur de l'arrêt des soins et de l'autre ses parents, catholiques très pratiquants, sont farouchement contre. Dans la ville de Reims (Marne), les avis sont partagés. "La vie a une fin, c'est normal. Il y a eu un accident et ce n'est pas bon ni sain d'empêcher les gens de mourir", détaille une croyante devant la cathédrale. "On est au XXIe Siècle, nous sommes en France et on va condamner sciemment quelqu'un à mourir", contrebalance son amie. Les avocats des parents de Vincent Lambert en appellent à Emmanuel Marcon. "Monsieur le président (...) aujourd'hui vous disposez en pratique du droit de vie et de mort sur Vincent Lambert", ont détaillé les défenseurs de la victime dans une lettre.
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