Fin de vie : la loi doit-elle donner vraiment le choix ?
La loi autorise la sédation profonde jusqu’au décès, mais uniquement pour les personnes en toute fin de vie. Certains demandent un changement.
À chaque mouvement, une douleur. Michelle François est atteinte d’une maladie dégénérative qui la paralyse peu à peu. Ne supportant ni la morphine ni la cortisone, elle vit un enfer. "C'est épuisant de souffrir en permanence", confie-t-elle. Michelle François peut encore marcher, mais pour combien de temps ? Avec son corps qui l’abandonne, c’est son univers qui rétrécit. Difficile à supporter quand on a seulement 64 ans et qu’on a toujours été très active. "Ce n'est pas une vie, regrette-t-elle. Je végète. Je regarde les autres vivre."
Elle réclame une mort choisie
Depuis deux ans, une infirmière vient chaque matin en visite. Elle vérifie que tout va bien, mais surtout elle gère les médicaments. Il y a deux ans, à bout de force, Michelle a fait une tentative de suicide en avalant des cachets. Depuis, elle est sous surveillance. La loi autorise la sédation profonde jusqu’au décès, mais uniquement pour les personnes en toute fin de vie. Michelle n’est pas concernée. Elle réclame pourtant cette mort choisie.
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