Cet article date de plus de trois ans.

Fin de vie : Alain Cocq, qui avait décidé de se laisser mourir, a été hospitalisé

Atteint d'une maladie incurable, Alain Cocq a été transféré lundi soir, inconscient, au CHU de Dijon, quatre jours après avoir arrêté tout traitement et alimentation. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le malade incurable Alain Cocq sur son lit, à son domicile de Dijon (Côte-d'Or), le 12 août 2020.  (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Le militant de la fin de vie "digne'" Alain Cocq a été hospitalisé lundi soir, après quatre jours sans traitement ni alimentation, a rapporté mardi 8 septembre sa mandataire. "Il a été hospitalisé hier soir après une intervention du Samu. Je pense qu'il n'était pas conscient", a déclaré Sophie Medjeberg, vice-présidente de l'association Handi-Mais-Pas-Que, qui dit craindre que le malade ait été conduit à l'hôpital et soigné contre sa volonté. Ce qu'elle n'a pu confirmer auprès de l'intéressé.

Alain Cocq, atteint d'une maladie incurable, avait annoncé, dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 septembre sur Facebook, interrompre traitement, alimentation et hydratation, se laissant ainsi mourir en direct afin de dénoncer "l'agonie" contrainte par la loi actuelle sur la fin de vie. Le réseau social a toutefois annoncé, samedi matin, avoir bloqué cette diffusion en vidéo.

Emmanuel Macron refuse le suicide assisté

Alain Cocq avait, peu auparavant, essuyé un refus du président Emmanuel Macron de l'aider à mourir en autorisant un suicide assisté. "Votre souhait est de solliciter une aide active à mourir, qui n'est aujourd'hui pas permise dans notre pays", a écrit le président de la République en réponse à la demande d'Alain Cocq d'autoriser un médecin à lui prescrire un barbiturique, "à titre compassionnel", afin qu'il puisse "partir en paix".

La loi Claeys-Léonetti sur la fin de vie, adoptée en 2016, autorise la sédation profonde mais seulement pour les personnes dont le pronostic vital est engagé "à court terme". Or le malade incurable ne pouvait alors pas prouver que sa fin de vie approchait à court terme.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.