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Euthanasie : le Conseil de l'Ordre des médecins se divise sur le cas Bonnemaison

Le docteur Bonnemaison, soupçonné d'euthanasie active sur au moins quatre patients entre avril et août dernier à l'hôpital de Bayonne, doit-il être sanctionné ? Non, a répondu aujourd'hui ses pairs du Conseil de l'Ordre des médecins des Pyrénées-Atlantiques. Oui, estiment le président de cette même instance départementale et le Conseil national de l'Ordre.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © AFP / Gaizka Iroz)

Ce désaccord entre médecins illustre de façon saisissante le malaise du corps médical face au problème -éthique et moral- soulevé par l'euthanasie. Le docteur Nicolas Bonnemaison, médecin urgentiste, est soupçonné d'avoir tué quatre patients en fin de vie par injection létale. Il a été mis en examen pour empoisonnement, mais laissé en liberté (la chambre de
l'Instruction de la cour d'appel de Pau doit d'ailleurs examiner mardi prochain l'appel du parquet de Bayonne contre cette décision de remise en liberté).

Le Conseil de l'Ordre des médecins des Pyrénées-Atlantiques a décidé de
ne pas porter plainte contre le docteur Bonnemaison. Une décision prise à la majorité, hier soir lors d'un vote à bulletin secret, et dont le président du Conseil départemental de l'Ordre s'est immédiatement désolidarisé.

Même incompréhension au Conseil national de l'Ordre des médecins : selon son porte-parole, le docteur Bonnemaison devrait être déféré devant la chambre disciplinaire, et devrait être sanctionné : "au vu des
éléments dont nous disposons actuellement, on imagine mal les motifs pour
lesquels la chambre disciplinaire ne serait pas amenée à prononcer une
sanction", affirme le docteur Deseur, porte-parole du Conseil national de l'Ordre.
_ Les sanctions, prévues par le Code de santé publique, vont de l'avertissement à la radiation.

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