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Et la grève dans le ciel français continue...

L'intersyndicale des contrôleurs du ciel a décidé de reconduire son mouvement, prévu pour durer jusqu'à samedi matin. Le trafic restera donc perturbé vendredi, pour le quatrième jour. Avec un vol sur deux encore annulé à Orly et 15% à Roissy. _ Des perturbations cependant qui ne devraient pas être aggravées par une autre grève démarrant ce vendredi. Celle de certains pilotes d'Air France, à l'appel de quatre syndicats minoritaires.
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Le préavis des pilotes d'Air France prévoit lui aussi une grève de quatre jours, à compter de demain vendredi, pour protester contre un projet de restructuration du réseau court et moyen courrier. Mais les syndicats qui en sont à l'origine, ne sont pas très représentatifs, et Air France affirme que le mouvement n'aggravera pas l'état du trafic. La compagnie annonce pour demain pouvoir assurer 100% de ses vols long-courriers, 85% de ses vols court et moyens courriers au départ de Roissy et 50% de ceux au départ d'Orly.

En revanche, la grève à la Direction générale de l'aviation civile va provoquer encore quelques ratés dans la mécanique huilée des vols à l'arrivée et au départ des principaux aéroports français. À Marseille et Nice par exemple, environ 15% des avions sont restés cloués au sol aujourd'hui.
Ce préavis de grève des aiguilleurs du ciel court jusqu'à samedi 08H00, mais la DGAC a prévu un retour
à la normale dès les premiers vols, ce jour-là.

Rappel des origines de la grève

Un mouvement jusqu'au bout, malgré les garanties avancées hier par le ministère des transports. Les syndicats les voudraient "écrites". Garanties sur le statut du futur de la DGAC. Ils craignent son démantèlement, alors que l'Union européenne prévoit de créer des regroupements de pays par Blocs. La France se regrouperait avec l'Allemagne, la Suisse, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg pour former le "Fabec", le bloc d'Europe centrale.
_ Cette organisation en réseau avec ses voisins devrait permettre de
raccourcir les trajets des vols internationaux grâce à des routes plus directes
et un fonctionnement plus fluide. Elle devrait aussi rationaliser les coûts pour les compagnies (consommation de kérosène, taxes basées sur les distances de vol, temps de vol) et dégager davantage de créneaux horaires, alors que le trafic est censé augmenter de 50 % dans les quinze ans à venir.

Sur le principe, tout le monde est d'accord, mais le statut du futur
organisme européen, et donc de ses personnels, est au coeur du bras de fer entre
les syndicats et la DGAC. Les contrôleurs aériens français veulent rester au sein de la fonction publique d'État et préserver leurs conditions de travail.

Cécile Quéguiner avec agences

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