Cet article date de plus de treize ans.

En France, une femme battue meurt tous les trois jours

La journée internationale contre les violences faites aux femmes est l'occasion de rappeler qu'en France, une femme meurt sous les coups de son compagnon tous les trois jours. Très peu de femmes battues osent porter plainte. Pour sensibiliser la population, plusieurs manifestations étaient organisées aujourd’hui dans la capitale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Elles sont 137. 137 femmes à être mortes en France sous les coups de leurs conjoints en 2006. A l’occasion de la journée mondiale contre la violence faite aux femmes, une minute de silence a été respectée ce matin à leur mémoire, place du Trocadéro à Paris. Le rassemblement symbolique était organisé par la secrétaire d'Etat à la Solidarité Valérie Létard.

Interrogée sur une loi-cadre contre les violences envers les femmes sur le modèle espagnol, souhaitée par des associations et des partis de gauche, Valérie Létard a répondu: "Sans être contre une loi-cadre, aujourd'hui il nous faut déjà appliquer sur le terrain les lois existantes et coordonner les moyens et intervenants".

Son intervention a été suivie de témoignages de femmes victimes de violences ou de responsables d'associations et de centres d'accueil. "Les violences conjugales poussent les femmes à quitter le domicile conjugal, le trajet est long avant de retrouver un logement", a ainsi souligné une femme accueillie par l'association Escale, lisant un texte écrit par une vingtaine de victimes.

Pendant ce temps là, place de l’Hôtel de ville de Paris, une vingtaine de personnalités du monde du spectacle participaient eux aussi à une manifestation pour dénoncer les violences faites aux femmes. Manifestation organisée par un collectif de 600 associations.

En présence d'Anne Hidalgo, adjointe PS au maire de Paris, Nadine Trintignant a pris la parole. Catherine Jacob, Maria de Medeiros, Lambert Wilson et Guy Bedos ont livré leurs témoignages.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.