Cet article date de plus de treize ans.

Elle enterre son frère et découvre la tombe de son fils

Les parents d'un homme de 42 ans ont découvert par hasard qu'il était mort et enterré au carré des indigents à Hellemmes (Nord) alors qu'ils venaient d'assister aux obsèques d'un autre membre de la famille. _ Sur la sépulture, ils ont appris que leur fils dont ils étaient sans nouvelle depuis 2 mois est mort le 5 juillet dernier.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

Après l'inhumation de son frère de 54 ans, Josiane Vermeersch, alertée par une jeune fille de la famille, s'est aperçu que son fils Olivier était enterré au carré des indigents.
“C'est un rouleau compresseur qui vous passe dessus”, a-t-elle déclaré devant la sépulture provisoire de son fils marquée par une petite pancarte en bois dans le cimetière d'Hellemmes. “Même un chien a une plus belle tombe”, a-t-elle dit.
Christophe Langlet, l'un des frères du défunt, a indiqué que la police, appelée par la famille, avait simplement indiqué qu'ils n'avaient pas réussi à contacter la famille.
“On veut savoir ce qui n'a pas marché”, a dit Josiane Vermeersch. Elle va envoyer un courrier au parquet faisant office de plainte, ainsi qu'à la ministre de la Justice pour que “ça ne se reproduise pas”. “On veut que ça serve, qu'il y ait
des sanctions contre les services de police qui n'ont pas fait leur travail”, a renchéri Elie Langlet, père d'Olivier.
La famille doit maintenant se réunir pour organiser des obsèques “dignes de ce nom” et décider s'ils demandent ou non une autopsie pour en savoir davantage sur les causes du décès. Le procès-verbal de la police mentionne une mort naturelle.

Sans nouvelles de son fils depuis plus de deux mois en raison d'une brouille, Jocelyne Vermeersch avait tenté de le joindre pour l'avertir du décès de son oncle.
Selon son frère Christophe, Olivier Langlet était “un solitaire”, qui pouvait passer plusieurs semaines sans se manifester. “C'était son
Tempérament, on ne s'est pas inquiétés de ne pas avoir de ses nouvelles”, a-t-il expliqué.
Selon Frédéric Marchand, premier adjoint à la mairie d'Hellemmes, il revient à la police de trouver les membres de la famille d'une personne décédée. Les services de l'état civil ont été en mesure de signaler que ses parents n'étaient
pas décédés, mais l'adresse des parents n'était plus valable.
“Ca semble invraisemblable qu'en 2010, avec tous les moyens dont disposent les services de police, on soit incapable de retrouver” les parents d'une personne décédée, a-t-il déclaré.
Le corps devrait être exhumé puis incinéré avant que les cendres soient répandues dans le jardin du souvenir à Hellemmes. Ces frais seront pris en charge par la mairie.

Mikaël Roparz, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.