Élections tendues au Conseil français du culte musulman
Malgré une réforme de ses statuts en février, pour une meilleure représentativité des composantes de l'Islam, le CFCM reste grippé par des dissensions. Le Conseil français du culte musulman renouvelle à partir de samedi ses instance dirigeantes, mais ces élections ne s'annoncent pas de tout repos.
Cette semaine, l'Union des Organisations islamiques de France (UOIF), l'une des trois grandes fédérations de mosquées de France, proche des Frères musulmans, a menacé de se retirer du scrutin. La GMP (pro-Algérie) et l'UOIF avaient boycotté le scrutin de juin 2011, ces élections avancées d'un an visent à les réintégrer.
Les mosquées indépendantes "exclues"
Les grandes mosquées indépendantes, n'appartenant à aucune fédération, se disent elles "exclues" des listes électorales et s'opposent donc à ces élections. C'est le cas de la mosquée de Lyon : "J'appelle à ne pas voter, j'appelle surtout à la constitution d'un front uni des mosquées indépendantes, pour faire face à cette hégémonie qu'entend imposer le CFCM à l'Islam de France ", indique le recteur de la mosquée de Lyon. "Il y a une volonté délibérée de vouloir exclure et marginaliser les grandes mosquées qui sont indépendantes, notamment de tout pouvoir étranger ", ajoute-t-il.
Cette consultation doit permettre aux 25 conseils régionaux d'élire 45 délégués au Conseil d'Administration, auxquels s'ajouteront 45 membres cooptés par les grandes fédérations. Les 90 membres du Conseil d'administration (contre 58 jusqu'à présent) désigneront le 23 juin le bureau exécutif qui, dans la foulée, élira le nouveau président du CFCM.
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