Elections professionnelles : les salariés des très petites entreprises appelés aux urnes pour la première fois
Verdict autour du 21 décembre. Le scrutin, lui, est ouvert du 28 novembre au 12 décembre, par courrier ou internet. C'était sans doute le plus simple - par définition, difficile de tenir des bureaux de vote dans les très petites entreprises...
Les salariés des entreprises de moins de 11 salariés - et les employés à domicile - sont donc appelés aux urnes, pour les premières élections professionnelles de leur histoire. L'enjeu est de taille : pour être représentatif, les syndicats doivent, depuis la loi du 20 août 2008, avoir obtenu 8% des voix au total chez les salariés des grandes entreprises (14,5 millions de personnes), mais aussi des très petites entreprises (3,5 millions), des employés à domicile (1,1 million) et des ouvriers agricoles (300.000). Trois scrutins donc, qui permettront de connaître, au printemps prochain, l'état des forces syndicales en présence.
"Une élection où on n'élit personne, c'est une première en France !" (Bernard Thibault, CGT)
Comme les salariés des TPE n'ont ni comité d'entreprise ni délégué du personnel, la loi d'octobre 2010 a prévu une élection professionnelle. Un vote pour un syndicat, sans nom de représentant.
Difficile de motiver les troupes dans ces conditions... Les syndicats redoutent d'ailleurs une forte abstention : "une élection où on n'élit personne, c'est une première en France !" , a ironisé Bernard Thibault, de la CGT. Plus pragmatique, Marie-Andrée Seguin, de la CFDT, dénonce une élection "pour un sigle et non pour des représentants" qui peuvent aider les salariés.
Dans les milieux professionnels, on estime qu'une "participation de 10% serait déjà pas mal ; 20% serait un très gros succès" .
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