Un concours d'éloquence en zone d'éducation prioritaire
Apprendre à s'exprimer en public, c'est le principe des concours d'éloquence. Ils se développent dans des écoles primaires en zone d'éducation prioritaire.
Ambiance électrique dans cette classe de CM2 de la banlieue de Bordeaux (Gironde). Des élèves qui se prennent au jeu de la joute verbale face à un expert de la prise de parole en public. Romain Borderie est comédien et il croit beaucoup en la force des mots. Ce jour-là, il coanime avec un musicien un atelier d'art oratoire, habituellement réservé à une élite. "École de la magistrature, école de commerce, Sciences Po, monde de l'entreprise, et eux, là, eux qui ont tant de choses à nous dire ?", souligne le comédien. Ramza, 11 ans, veut bousculer le monde avec ses mots à lui.
Des professeurs qui n'ont pas le temps de travailler la prise de parole en public
Sur le plan pédagogique, ce concours d'éloquence est un outil précieux pour les enseignants, parce qu'ils n'ont pas toujours le temps de travailler l'oral, dans des classes surchargées. "Quand on a 24, 25 élèves par classe, le temps d'oral est assez réduit alors que là ça fait un travail très spécifique qui est consacré aux méthodes de prise d'oral", se réjouit la professeure Florie Perotin.
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