Violences dans les collèges et lycées : trois chiffres à retenir du rapport de l'Education nationale
Si les atteintes aux personnes et les vols sont en baisse en 2014-2015, la consommation de drogues continue d'augmenter, selon un document dévoilé mercredi.
Le nombre de violences signalées dans le secondaire, en 2014-2015, est stable par rapport à l'année scolaire précédente. La Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l'Education nationale a dévoilé, mercredi 6 janvier, une note (en PDF) sur les incidents déclarés par les professeurs, les conseillers principaux d’éducation (CPE) et les proviseurs des établissements publics. Voici trois statistiques à retenir de ce document.
Les incidents graves en baisse de 0,7 point
La baisse est presque imperceptible. Durant l'année scolaire 2014-2015, le taux moyen d'incidents graves dans les établissements publics s'élève à 12,4 incidents pour 1 000 élèves. Ce chiffre est en retrait de 0,7 point par rapport à 2013-2014, selon la DEPP.
Le taux d'incidents s'est, en outre, stabilisé "quel que soit le type d'établissement". "Les variations observées ne sont, en effet, pas statistiquement significatives" dans les collèges, les lycées d'enseignement général et technologique (LEGT) et les lycées polyvalents (LPO).
"La tendance à la hausse constatée depuis plusieurs années dans les lycées professionnels semble enrayée, poursuit la DEPP. Le niveau de violence y reste néanmoins bien plus élevé que dans les autres types d'établissements, avec 24,2 incidents pour 1 000 élèves."
Les violences verbales représentent 42% des atteintes aux personnes
La violence en milieu scolaire se manifeste principalement par des atteintes aux personnes, qui constituent 79% des incidents déclarés. Dans le détail, les violences verbales représentent 42% des faits, "dont plus de la moitié à l'encontre des enseignants", indique la DEPP. Les violences physiques, "généralement entre élèves", suivent avec 30% des incidents constatés.
Ces incidents sont concentrés dans certains établissements : 5% des collèges et lycées déclarent à eux seuls 24% des incidents graves, "soit autant que les 70% d'établissements les moins touchés par la violence". Dans ces 5% d'établissements sensibles, les violences verbales représentent 53% des actes signalés.
Les 5% d'établissements "les plus violents" enregistrent en revanche deux fois moins de violences sexuelles, de racket ou de bizutage. Les violences physiques représentent, en outre, 32% des faits signalés dans les collèges et lycées les moins affectés, contre 27% dans les établissements sensibles, selon la DEPP.
La consommation de stupéfiants en hausse de 0,7 point
Le rapport de la DEPP se penche enfin sur "les atteintes à la sécurité" dans les établissements publics. Il s'agit de "comportements illégaux ou à risque, n'impliquant généralement aucune victime", comme les intrusions sans violence ou la consommation d'alcool.
Parmi ces actes, la consommation de stupéfiants est en hausse pour la troisième année consécutive : elle atteint 3,8% du nombre total d'incidents déclarés en 2014-2015, contre 3,1% en 2013-2014. Cette augmentation est particulièrement visible dans les lycées d'enseignement général et technologique et les lycées polyvalents, où la part d'incidents liés à la consommation de drogues est passée de 4% à 10% en trois ans.
Le trafic de stupéfiants dans les collèges et lycées publics est, en revanche, en légère baisse. Il représentait 0,9% des incidents constatés en 2014-2015, contre 1,1% l'année précédente.
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