Vincent Peillon veut des vacances d'été de six semaines... pas avant 2015
C'est un vieux serpent de mer, qui vient de refaire surface un peu brutalement. Et c'est le ministre de l'Education en personne qui remet le sujet sur la table : "Nous devons être capables d'avoir un zonage l'été, deux zones, et nous devons être capables d'avoir six semaines, c'est suffisant", a dit Vincent Peillon sur BFMTV ce dimanche soir.
Et le ministre d'expliquer que son objectif est d'aller progressivement vers 37 à 38 semaines de cours pendant l'année - contre 36, voire 35 avec les ponts, aujourd'hui. Il plaide pour des modules de sept semaines de cours "au plus" , en alternance avec deux semaines de vacances.
Pas avant 2015 ?
Un peu plus tard, comme pour tempérer la brutalité de cette annonce, Vincent Peillon a précisé que la mise en place de ce calendrier ne se ferait pas avant 2015. "Nous commencerons peut-être à en discuter après 2015" , a-t-il expliqué. Il s'en doute déjà, il faudra "une très longue concertation" . Car se posera très vite la question du travail des enseignants : "Il faut d'abord changer les habitudes de beaucoup de gens, faire travailler plus les professeurs, donc il y aura des questions de moyens."
Si cette réforme des vacances scolaires pouvait être commencée avant la fin du quinquennat, c'est-à-dire avant le printemps 2017, "ce serait bien" .
De son côté, Matignon a fait savoir qu'un tel projet n'était "pas à l"ordre du jour actuellement, comme l'a indiqué Vincent Peillon" . Cette piste "sera peut-être évoquée après 2015" .
Un nouveau calendrier ?
Rien de nouveau sous le soleil finalement : cela fait 50 ans que l'on tricote, détricote et retricote le calendrier des vacances scolaires. Sauf qu'à l'automne dernier Vincent Peillon avait lui-même jugé que la question n'était pas prioritaire. Il a manifestement changé d'avis.
Pourquoi ? Parce que le débat sur les rythmes scolaires s'enlise ? Ou pour passer à autre chose ? Vincent Peillon préfère la seconde réponse, évidemment. Il faut "d'abord monter la première marche" , a-t-il expliqué - la réforme des rythmes scolaires hebdomadaires - "nous commençons par l'école, il faudra continuer avec les collèges et les lycées, et puis il faudra faire l'année scolaire" .
Mais ce ne sera pas simple à mettre en place - il faudra, a reconnu le ministre, "revoir les examens, et en particulier le fameux baccalauréat, qui occupe les locaux d'un certain nombre d'établissements très tôt dans le mois de juin".
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