Uniforme à l'école : "Une pierre à l'édifice pour un retour aux valeurs, à l'ordre, au respect", estime le maire de Reims

"Le port de l’uniforme à l’école est une pierre à l'édifice, peut-être, pour un retour aux valeurs, à l'ordre, au respect dans les établissements scolaires", estime lundi 11 décembre sur franceinfo Arnaud Robinet, maire Horizons de Reims, candidat à cette expérimentation. Le gouvernement veut tester la tenue unique dans une partie des écoles, collèges et lycées de France, là où les collectivités se portent volontaires. Plusieurs villes et départements se sont portés candidats. C’est le cas de Tourcoing, de Nice, de Perpignan, mais également de l'Allier ou encore des Alpes-Maritimes.

La participation de la ville de Reims est quasiment actée, précise le maire. L'expérimentation doit commencer en septembre prochain, à la rentrée, voire dès le printemps pour les collectivités les plus motivées, selon les informations recueillies par franceinfo. "La rentrée 2024 sera une bonne date, le temps de se préparer", penche Arnaud Robinet.

"Développer ce sentiment d'appartenance à une team"

Le maire de Reims salue la méthode du ministre de l’Éducation, Gabriel Attal. "Pour une fois que l'État fait une expérimentation et propose à des collectivités d'expérimenter, c'est très bien. On n'impose pas. C'est plutôt une bonne chose, ce qui fait qu'on va pouvoir choisir le nombre d'écoles", poursuit-il.

"Ce qui est intéressant, c'est de faire une mixité, c'est-à-dire des écoles de centre-ville, les écoles de quartiers prioritaires de la ville ou de l'école de Faubourg pour voir justement quels sont les effets du port de l'uniforme."

Arnaud Robinet, maire Horizons de Reims

à franceinfo

Arnaud Robinet croit aux bienfaits de cette expérimentation : "On a besoin d'un retour de cadre dans les établissements scolaires et le port de l'uniforme peut permettre, je pense, d'annuler ces différences sociales, parfois ces différences communautaires, et donc également développer ce sentiment d'appartenance à une team, à une équipe".

Une expérimentation avait tourné court à Provins (Seine-et-Marne) après l’opposition des parents : "Je ne vois pas pourquoi des parents s'opposeraient au port de l'uniforme, surtout qu'ils n'auront rien à débourser les deux premières années", réagit le maire. "Quand on inscrit ses enfants à l'école, il y a un règlement intérieur, on le respecte", tranche Arnaud Robinet.