Un rapport préconise la fin des quotas pour les étudiants en santé

Dans un rapport confidentiel consacré aux professions réglementées, l'Inspection générale des finances (IGF) préconise de supprimer le numerus clausus qui restreint l'accès des étudiants aux professions de la santé.

Ce rapport, rédigé en mars 2013 et que l'Agence France Presse s'est procuré, conseille toutefois de le maintenir pour les médecins généralistes et les spécialistes. Il n'y aurait plus de quotas d'étudiants accédant aux professions de masseur-kinésithérapeute, chirurgien-dentiste, infirmier et pharmacien d'officine.

Des quotas contournés de fait

L'Inspection générale des finances souligne que ces quotas sont souvent contournés par les étudiants qui partent faire leurs études à l'étranger, notamment en Espagne, en Roumanie et en Belgique, et reviennent ensuite officier en France. Ainsi en 2012, 29% des nouveaux chirurgiens-dentistes avaient étudié à l'étranger, une proportion qui s'élève à 56% pour les masseurs-kinésithérapeutes (en 2011).

Dans ce rapport, sur lequel Arnaud Montebourg va notamment se baser pour sa loi sur la déréglementation de certaines professions, présentée à la rentrée, l'Inspection générale des finances se penche également sur d'autres professions. Parmi elles, celles liées au droit (notaires, huissiers...), les plombiers ou encore les architectes et les experts comptables : elles pratiquent des tarifs réglementés ou possèdent un monopole pour certains actes. Le ministre de l'Economie souhaite attaquer les "rentes" générées par ces professions afin de faire baisser les prix, augmenter ainsi le pouvoir d'achat.