Selon l'Unef, 27 universités pratiquent une sélection illégale des étudiants
Le syndicat étudiant dénonce également 24 établissements qui "persistent" à imposer des frais d'inscription au-delà du cadre légal.
La sélection d'un bachelier pour l'accès aux premiers cycles universitaires est interdite. Pourtant, selon l'Union nationale des étudiants de France (Unef), lundi 22 juillet, 27 universités de l'Hexagone pratiquent un tel tri.
"De plus en plus d'établissements choisissent de limiter le nombre de places disponibles dans leurs licences par un processus de sélection", déplore le premier syndicat étudiant dans son rapport annuel sur les dérives des universités, qui dénonce "une nouvelle tendance en totale contradiction avec la loi". L'Unef pointe notamment du doigt les universités de Savoie en physique-chimie, Bordeaux 1 en mathématiques, Paris I et Paris X pour le droit franco-allemand. Selon le syndicat, certaines s'abritent derrière le fait que des formations spécialisées nécessitent des "pré-requis". Et l'Unef de rappeler que toute formation de licence "est censée être adaptée au niveau baccalauréat".
Toujours des frais d'inscription abusifs
Par ailleurs, alors que 16 établissements prévoient d'être en déficit à la fin de l'année, l'Unef dénonce la pratique de frais obligatoires en supplément des frais d'inscription. Mais cette fois, la tendance est plutôt à l'amélioration avec 24 établissements épinglés, contre 30 l'an dernier et plus de 50 en 2005.
Quatre exagèrent vraiment : l'Institut national polytechnique de Toulouse, où l'inscription au diplôme d'ingénieur s'élève à 9 000 euros contre un tarif réglementé de 606 euros ; l'université de Grenoble 2 (800 euros de services multimédia "facultatifs") ; l'Agrocampus Ouest et Rennes 1 (750 euros en master) et l'université de Tours (150 euros en licence de droit franco-allemand).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.