Sécurité des établissements scolaires : la grogne monte
Difficile de dire si le mouvement se répandra comme une traînée de poudre, ou si la mobilisation en restera là. Ce matin, un deuxième lycée du Val-de-Marne, après le lycée Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine, est resté portes closes. Enseignants et élèves du lycée Guillaume-Appolinaire, à Thiais, battent la semelle devant les portes pour protester contre l'irruption de la violence dans leur vie scolaire. Hier, un élève a en effet été agressé au cutter et à la batte de base-ball par six personnes dans un gymnase proche de l'établissement, durant un cours de sport.
Les professeurs ont donc refusé ce matin de reprendre les cours, critiquant le principal, qui leur avait demandé de le faire. Les élèves soutiennent le mouvement. Une centaine d'entre eux se trouvaient devant les grilles. Certains ont formé une chaîne pour bloquer le passage.
Deux manifestations sont prévues cet après-midi, l'une à Thiais même et l'autre à Paris, à 14 h. Ce sera le dernier jour du mouvement pour les enseignants du lycée Chérioux de Vitry-sur-Seine, qui ont annoncé qu'ils mettaient fin à leur droit de retrait.
Pour l'instant donc, seuls deux établissements sont ouvertement entrés en conflit sur le thème de la sécurité, mais plusieurs autres sont perturbés voire fermés en région parisienne, suite à d'autres problèmes (vétusté, personnel etc...) et le ministère de l'Education nationale surveille l'humeur enseignante comme le lait sur le feu.
_ La sécurité des établissements scolaires est loin de laisser indifférent dans les salles de classe. Et même s'ils restent ouverts, de nombreux établissements se sentent concernés.
C'est sans doute parce qu'il sent venir le vent du boulet que le ministère a pris les devants et annoncé des états-généraux sur la sécurité en milieu scolaire. “Il faut qu'à un moment, à la fois
Les discussions porteront sur toutes les formes de délinquance et de violence qui apparaîssent en milieu scolaire : racket, jeux dangereux (qui viennent de faire l'objet d'un texte législatif), phénomènes de violence etc. Mais le ministre a d'ores et déjà fixé une limite : celle des moyens. Il estime qu'il n'est pas nécessaire de revoir à la hausse le nombre de personnels dans les établissements. Or c'est justement ce que les professeurs et les élèves demandent.
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