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Rythmes scolaires : l'aide de l'Etat aux communes est prolongée d'un an

C'est ce qu'a annoncé Benoît Hamon mercredi matin, sans toutefois préciser le montant de cette aide. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Education nationale, Benoît Hamon, le 17 avril 2014 à Maxéville (Meurthe-et-Moselle). (AFP)

Benoît Hamon continue de déminer le dossier des rythmes scolaires. Après avoir annoncé des assouplissements de la réforme de Vincent Peillon, le nouveau ministre de l'Education nationale indique, mercredi 7 mai, que l'aide financière de l'Etat accordée aux collectivités pour la mise en place de la semaine de quatre jours et demi dans toutes les écoles sera prolongée d'un an. C'est-à-dire jusqu'en 2015-2016.

"Pour une année supplémentaire, le fonds d'amorçage, calibré sur les communes qui connaissent le plus de difficultés (...), sera prolongé", a déclaré le ministre de l'Education nationale sur France Inter. Les maires réclamaient une pérennisation du fonds d'amorçage de 250 millions d'euros mis à disposition par l'Etat pour l'application de la réforme des rythmes, qui s'accompagne de nouvelles activités périscolaires. L'aide était initialement prévue pour les deux premières années de mise en place de la réforme, 2013-2014 et 2014-2015.

"Dépassionner" le débat

En ce qui concerne le montant de l'aide, Benoît Hamon s'est borné à promettre qu'il serait "adapté" aux besoins. "On estimera le montant en fonction des difficultés réelles rencontrées dans certains territoires ruraux, dans un certain nombre de communes", a-t-il dit, assurant que "l'engagement du gouvernement est clair". Selon les estimations de l'Association des maires de France, la réforme coûterait en moyenne 150 euros par enfant aux communes, soit près d'un milliard d'euros par an.

La prolongation de l'aide de l'Etat "est une manière pour nous de dire que nous voulons que la réforme s'applique partout parce que c'est l'intérêt de l'enfant", a expliqué le ministre, ajoutant qu'il avait toutefois "entendu" le message des maires. Fin avril, Benoît Hamon a tenté de "dépassionner" le débat autour de cette réforme emblématique, en proposant des "assouplissements" et en ouvrant la voie aux "expérimentations" moyennant des dérogations, tout en maintenant le principe des cinq matinées par semaine consacrées aux apprentissages fondamentaux, dans toutes les classes à la rentrée prochaine.

Le décret complémentaire, qui doit être présenté mercredi en Conseil des ministres, accorde la possibilité aux maires de regrouper les activités périscolaires dans une seule demi-journée pour faciliter leur organisation et leur financement, notamment en milieu rural. Le nouveau texte lance aussi l'idée d'alléger la semaine en passant de 24 heures à 23 heures de cours hebdomadaires, en rognant sur les vacances scolaires.

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