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Rythmes scolaires : syndicats et parents contre des allègements

Face à la colère de nombreux maires qui n'arrivent pas à appliquer la réforme des rythmes scolaires, le ministre de l'Education  Benoît Hamon a présenté un projet de décret complémentaire qui devrait entrer en vigueur en fin de semaine. Lundi matin, ce décret a été examiné par le conseil supérieur de l'Education qui regroupe les syndicats et les parents d'élèves et ils ont voté majoritairement contre.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Maxppp)

C'est en fin de
semaine que le décret complémentaire consacré aux rythmes scolaires devrait
entrer en vigueur. Le texte présenté par Benoît Hamon ne revient pas sur le
principe des cinq matinées de classe par semaine mais il autorise quelques
aménagements, comme la possibilité de regrouper les trois heures d'activités
périscolaires sur un après-midi.

Ce lundi, le conseil
supérieur de l'Education qui regroupe les syndicats et les parents d'élèves a
voté majoritairement contre. 31 voix contre, 27 abstentions, et seulement 3
votes pour, cet assouplissement proposé par Benoît Hamon. Il ne satisfait pas
grand monde, seules la Peep, la Ligue de l'enseignement et Jeunesse au plein
air ont voté pour.

À force de compromis,
plus personne ne s'y retrouve vraiment, ceux qui ont toujours été contre cette
réforme des rythmes scolaires – comme certains syndicats – continuent de s'y
opposer et ceux qui y étaient très favorables comme les parents d'élèves de la
FCPE ou des syndicats plus réformateurs sont déçus, ils ne veulent pas que le
projet initial porté par Vincent Peillon soit dénaturé.

Un aménagement pour les maires

L'image devient donc
assez brouillonne mais ce vote n'est que consultatif, la réforme des rythmes
sera donc bien assouplie. Les maires pourront par exemple regrouper les
activités sur une demi-journée ou décaler la rentrée scolaire mi-août pour
maintenir quelques mercredis entièrement libres.

Les syndicats et les parents
d'élèves ont donc donné leur avis mais ils savent bien que le gouvernement a
mis de l'eau dans son vin pour faire la paix avec certains maires, ils savent
que ce n'est pas pour eux. Frédéric
Sève, du Sgen-CFDT, s'est abstenu. "Son décret c'est une tentative
d'armistice avec les usagers
", explique-t-il. Selon le ministère,
ces aménagements peu consensuels devraient pourtant permettre d'appliquer la
réforme partout en septembre. 

 

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