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Rythmes scolaires : blocage sur la longueur de la journée de classe

À l'issue de six heures de discussions avec les enseignants la nuit dernière nuit, le ministre Vincent Peillon a remisé au placard son premier scénario basé sur 5 heures 30 quotidiennes de classe. Gouvernement, syndicats et collectivités ont maintenant dix jours pour s'accorder sur la journée scolaire de la rentrée 2013.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
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Il a fallu à nouveau six heures dans la nuit de lundi à mardi pour que les syndicats d'enseignants et le ministre de l'Éducation trouvent un modus operandi sur le casse-tête des rythmes scolaires. Résultat : Vincent Peillon a accepté de jeter aux oubliettes son premier scénario qui faisait enrager les salles de profs. "Belle avancée ", dit l'Unsa. "Tout reste à faire ", ironise le SNUipp. Les collectivités locales enfin, censées prendre en charge les enfants après la sonnerie et jusqu'à 16h30, redoutent elles de voir s'allonger la facture à mesure que la journée de classe raccourcit. France Info vous propose un point d'étape pour comprendre l'état de ce dossier où chaque quart d'heure finit par compter. 

1er scénario de Vincent Peillon : 5 heures et demie

C'était une des promesses du candidat Hollande : revenir à la semaine de cinq jours à l'école, c'est-à-dire rétablir le mercredi matin travaillé (ou le samedi au choix). Sur le papier, la formule paraît simple. Mais quand il s'agit de s'atteler à l'emploi du temps heure par heure, ça se complique. Surtout quand il s'agit d'accorder temps scolaire, temps éducatif, la nécessité de faire les devoirs à l'école et l'engagement à ne laisser aucun élève dehors avant 16h30. 

Vincent Peillon avait imaginé pour ça des journées de 5 heures de cours, plus une demi-heure de devoirs, toujours sous l'autorité du professeur. Soit cinq heures et demie par jour en classe, pour terminer à 16h00. Charge ensuite aux collectivités locales d'accueillir les enfants jusqu'à 16h30 (au minimum), soit une demi-heure de garderie. Les élèves évidemment ne travailleraient que trois heures le mercredi matin. 

Bilan des courses pour les élèves comme les enseignants : 25 heures de classe, au lieu des 24 actuelles. "Bien trop lourd ", avaient réagi les syndicats. Le ministre semble les avoir entendus puisqu'il a accepté de passer son schéma à l'effaceur. Pour le reste, il maintient : la réfome entrera en vigueur dès septembre 2013 et les vacances d'été ne seront pas amputées (Vincent Peillon avait un temps évoqué une à deux semaines de vacances estivales de moins). 

La journée rêvée des enseignants : 5 heures

Les professeurs des écoles auraient bien aimé, à la faveur de cette réforme, voir sonner la cloche à 15h30, ce qui équivaut à une journée de 5 heures et une semaine de classe de 23 heures. Pourquoi une heure hebdomadaire de moins ? Les enseignants se fondent sur le dernier rapport sur la Refondation de l'école qui préconise un temps de classe quotidien de 5 heures maximales, car c'est le temps optimum de concentration des élèves.

Ils estiment aussi que cette heure gagnée leur permettrait de se concerter davantage entre collègues, pour élaborer des projets ou des stratégies contre l'échec scolaire. Dernier argument : les collectivités locales chargées d'occuper les enfants jusqu'à 16h30 auraient ainsi le temps -une heure complète- d'organiser des activités sportives et culturelles de qualité. Un coût insupportable, cependant, plaident-elles. 

Vers une journée de 5 heures et quart ?

Le gouvernement, pour réconcilier collectivités locales et enseignants, pourrait donc couper la poire en deux et trancher en faveur d'une journée de classe de 5 heures quinze minutes. C'est en tout cas sur cette hypothèse que se sont clos les discussions de la nuit. 

Les collectivités locales auraient alors à prendre en charge les enfants pendant trois quarts d'heure jusqu'à 16h30. Le ministre serait même prêt, selon les syndicats, à accepter le cas par cas, les mairies pourvant choisir d'organiser des journée d'école plus longues le lundi et mardi, pour les alléger le jeudi et vendredi. Ou inversement. 

Ce n'est à ce jour qu'une piste. Le ministre de l'Éducation s'est engagé à convoquer une table-ronde dans les dix jours réunissant à nouveau les syndicats et les collectivités locales. Mission : dessiner une bonne fois pour toute l'emploi du temps des élèves de maternelle et d'élémentaire. 

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