Rentrée : les enseignants d’abord
"La grande découverte, c'est le nombre d'élèves par classes", a confié récemment un professeur de français en lycée de banlieue parisienne. Une "classe à 30 ou à 35, ce n'est pas le même temps de correction de copies", soulignait-elle, craignant de passer de 80 à 100 élèves en restant à trois classes et en étant "payée de la même façon".
Si le ministre de l'Education veut croire à une rentrée qui se passera "tout à fait normalement", celle-ci est toutefois marquée par la suppression de 11.200 postes, essentiellement dans les collèges et lycées du public (8.830). Une situation qui fait craindre aux syndicats une rentrée placée "sous de mauvais augures" avec des "difficultés" et tensions". Tous ont exprimé leurs "inquiétudes" (classes chargées, baisse de l'offre éducative, alourdissement de la charge de" travail des enseignants, etc.).
Des enseignants qui ont toujours un peu le trac la veille du jour J. Surtout quand il s'agit de jeunes profs nommés dans des zones sensibles, comme en banlieue parisienne. Sébastien Clerc a 32 ans. Il enseigne le français et l'histoire géographie dans un lycée du Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis. Il raconte ses difficultés dans un livre qui vient de sortir "Au secours sauvons notre école" chez Oh Editions, en partenariat avec France Info.
Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos a insisté jeudi sur la revalorisation des enseignants à la rentrée 2008, précisant lors d'une conférence de presse qu'il mettait sur la table "410 millions d'euros tout de suite". M. Darcos a rappelé la mise en place d'une prime d'installation de 1.500 euros pour les jeunes professeurs.
Des professeurs à qui il ne reste qu'une journée pour tout mettre en place avant l'arrivée des enfants dans les classes. Pour certains, ce lundi s'annonce donc fatiguant.
Caroline Caldier avec agences
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