Report des épreuves de spécialité du baccalauréat : le syndicat Snes-FSU salue "une avancée qui arrive un peu tard"
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat Snes-FSU, salue lundi 28 août sur France Inter le report du calendrier des épreuves de spécialité du baccalauréat, "une très bonne nouvelle à la fois pour les élèves et les professeurs". Le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal a annoncé dimanche que ces épreuves, qui s'étaient tenues en mars l'an dernier, seront finalement organisées en juin 2024.
>> Report des épreuves de spécialité pour le bac 2024 : "C'est une bonne nouvelle", réagit la FCPE
"C'est clairement une avancée", se targue le principal syndicat du secondaire. Selon Sophie Vénétitay, ce report est "à mettre au crédit" de "la mobilisation" et du "travail de conviction auprès de l'opinion publique et des parents d'élèves" menés par les syndicats.
La fin de la "course-contre-la-montre pour boucler les programmes"
Le Snes-FSU explique qu'en organisant ces épreuves de spécialité aussi tôt dans l'année scolaire, "dès le mois de septembre [les enseignants] étaient dans une espèce de course-contre-la-montre pour boucler les programmes au mois de mars". Cette "course-contre-la-montre nous mettait beaucoup de pression en tant qu'enseignant, mais elle avait aussi des conséquences sur les élèves, et notamment les plus fragiles", ajoute Sophie Vénétitay. Elle assure avoir vu l'an passé des élèves "avoir du mal à tenir le rythme voire décrocher". Elle déplore notamment "un absentéisme qui a explosé l'année dernière au troisième trimestre, dès la fin des épreuves".
"C'est tout le troisième trimestre l'année dernière qui a été synonyme de grand vide pour les Terminales et parfois pour d'autres classes parce qu'il y avait une ambiance générale à la démobilisation dans les lycées."
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat Snes-FSUà France Inter
Sophie Vénétitay considère tout de même que l'annonce de ce report survient "un peu tard", puisque la rentrée scolaire se fait le 4 septembre. Mais elle salue le fait que ça arrive "avant la rentrée" et qu'on "ne change pas les règles du jeu en cours d'année comme on l'a beaucoup connu ces dernières années". "Il y a certainement des ajustements qu'on va devoir faire dans nos progressions, mais on a quand même un peu plus de mou pour préparer ces épreuves", ajoute-t-elle.
Contrairement à la FCPE qui a fait part de ses inquiétudes surfranceinfo, le fait que les notes des épreuves de spécialités ne soient plus comptabilisées dans Parcoursup ne pose pas de problème à Sophie Vénétitay. "Tous les élèves ont le même horizon, il n'y a pas besoin des notes pour objectiver l'entrée dans le supérieur", estime-t-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.