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Contrôle continu du bac : il n'y a "aucune justification" aux violences, estime Jean-Michel Blanquer

Le ministre de l'Education nationale a par ailleurs assuré que les lycéens qui n'ont pas pu participer aux épreuves en raison du blocage de leur établissement ne recevront pas la note de zéro.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, à l'Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, le 21 janvier 2020. (BERTRAND GUAY / AFP)

Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a affirmé mercredi 5 février que rien ne justifiait les violences qui ont émaillé les nouvelles épreuves de contrôle continu (E3C) issues de la réforme du baccalauréat.

"Il n'y a aucune justification aux violences qui ont lieu aujourd'hui dans une petite minorité d'établissements", a déclaré le ministre au Sénat, lors des questions d'actualité au gouvernement. "Là où personne ne crée de désordre, ça se passe tout à fait normalement", a ajouté le ministre qui précise que "dans 85% des établissements les choses se passent normalement". 

Des tensions devant un lycée rennais

Une compagnie de CRS a été déployée, mercredi dans la matinée, devant le lycée Victor-et-Hélène Basch de Rennes, en Ille-et-Vilaine, pour sécuriser les entrées, a rapporté plus tôt mercredi France Bleu Armorique. Cette demande de sécurisation a été faite par le rectorat afin que les épreuves anticipées du baccalauréat puissent avoir lieu. Un peu avant 8 heures, la tension était montée devant l'établissement avec l'arrivée de manifestants, venus pour certains de l'université Rennes 2.

"L'un de nos collègues a été menacé de mort à La Rochelle" par des manifestants, a aussi indiqué dans une interview aux Echos Philippe Vincent, le secrétaire général du principal syndicat de proviseurs, le SNPDEN.

Pas de zéro en cas d'absence due à un blocage

Dès leur lancement le 20 janvier, les E3C, qui compteront au total pour 30% de la note finale du bac nouvelle formule, suscitent la colère de plusieurs syndicats, de certains professeurs et de lycéens qui ont mené diverses actions pour "faire barrage" à cette réforme qui va, selon eux, aggraver les inégalités.

Cette menace s'est traduite dès le coup d'envoi des épreuves par le blocage de plusieurs dizaines d'établissements dans l'Hexagone et en Outre-mer, et par le report d'épreuves dans 70 à 130 lycées sur 1 600 lycées publics généraux et technologiques.

Aux lycéens qui craignent de recevoir un zéro car ils n'ont pas pu participer aux épreuves en raison du blocage de leur établissement, Jean-Michel Blanquer a en revanche assuré qu'ils ne seront "pas sanctionnés pour cela".

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