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Réforme des rythmes scolaires : les élus veulent plus de transparence

Les maires des grandes villes de France demandent à la ministre de l'Education un bilan de cette réforme. Près d'un an et demi après sa généralisation dans toutes les villes, les élus s'impatientent. Ils veulent savoir quels sont les effets de ce texte sur les apprentissages.
Article rédigé par Célia Quilleret
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Un rapport de l'inspection générale sur la réforme des rythmes scolaires doit être publié au printemps prochain © Konrad/SIPA)

Les élus des grandes villes et des métropoles de France ne demandent pas plus d'argent, ils savent que les dotations du gouvernement pour la réforme des rythmes sont pérennisées, mais ils veulent un bilan précis de cette réforme : "Il faut faire le point, pour voir si cela a apporté les bénéfices que l'on attendait, pour l'enseignement, au niveau de l'organisation familiale. D'autre part, il faut aussi voir l'aspect financier, quels sont les crédits nouveaux auxquels les collectivités ont dû souscrire" , explique Jean-Louis Fousseret, le maire PS de Besançon.

Des rapports en préparation selon le ministère de l'Education nationale

Plusieurs rapports sur le bilan de la réforme des rythmes scolaires sont sur la table de travail, explique-t-on au ministère de l'Education nationale. Celui de l'Inspection générale sur les effets pédagogiques de la réforme doit être publié au printemps. On y apprend notamment qu'un tiers des communes font payer les activités après l'école en fonction des revenus des parents, ce qui n'était pas prévu au départ. 

Par ailleurs, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem va bientôt signer un décret pour permettre aux communes défavorisées (urbaines et rurales) de continuer à percevoir 90 euros par an et par enfant, même si elles ne sont plus dans la liste de ces zones urbaines sensibles, une façon de stabiliser les dotations. 

La ville de Marseille, par exemple, va continuer à percevoir 7 millions d'euros par an, au lieu de 4 millions si elle passait à 50 euros par an et par enfant. En trois ans, ce décret va donc lui éviter de perdre 9 millions d'euros.

Notons qu'aujourd'hui les communes perçoivent au minimum 50 euros par an et par enfant. Ce montant est de 90 euros pour les communes des zones urbaines sensibles ou des zones rurales. Demain, toutes les communes qui percevaient 90 euros (entre 2013 et aujourd'hui) garderont la même somme, même si elles sortent de la liste de ces Z.U.S (Zones Urbaines Sensibles). Ce décret sera signé dans les prochains jours.

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