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Réforme des lycées : faire oublier Xavier Darcos...

Nicolas Sarkozy présente en fin de matinée à l'Elysée une réforme des lycées qui devrait être beaucoup plus modeste que le projet initial. Ce dernier, porté par Xavier Darcos, avait provoqué une levée de boucliers chez les enseignants et les organisations lycéennes. _ Depuis, Luc Chatel a remplacé Xavier Darcos... Et le maître-mot est désormais : "concertation".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©RF/Gilles Halais)

"Ce que veut Nicolas Sarkozy, c'est fermer la séquence. Il
n'y aura pas de grand texte. Ce sera un ajustement plutôt qu'une
réforme", estime un membre du gouvernement. Dans l'entourage du président de la République, on se borne
à évoquer un changement de méthode : "Xavier Darcos était arrivé avec une maquette toute ficelée
prévoyant les choses dans le moindre détail", explique-t-on à
l'Elysée. "Le président va présenter de grands principes et
laisser de la marge à la négociation et à la concertation, ainsi
qu'à l'organisation des choses par les établissements."

Le discours présidentiel devrait ainsi ouvrir une période de
deux mois de concertation avec les syndicats de l'Education.
_ La réforme s'appuie notamment sur le travail effectué par Richard Descoings, le directeur de l'Institut d'études politiques. L'objectif est d'"adapter le lycée au monde
d'aujourd'hui, sans casser ce qui marche", explique Luc Chatel.

  • Exit la "semestrialisation" et l'organisation en modules, et
    l'on ne touche pas non plus au principe du baccalauréat.
  • La possibilité pour les élèves de changer de filière en
    cours d'année scolaire moyennant des cours de rattrapage et un
    rééquilibrage des filières S, L et ES semblent en revanche
    acquis, au profit notamment de la série L, jugée en perdition.
  • Revalorisation de
    la voie technologique, en particulier industrielle.
  • Instauration d'une orientation
    renforcée dès la première. "Il faut mieux préparer les lycéens à
    l'enseignement supérieur et passer d'une orientation subie à une
    orientation choisie et réversible", explique Luc Chatel.
  • Développement d'un "temps d'accompagnement" à côté des cours
    magistraux : la mise en place de deux heures de cours individuels de
    soutien en classe de seconde semblent ainsi acquise, de même que
    la possibilité pour les enseignants et proviseurs de gérer comme
    ils l'entendent ces heures de soutien.
  • Valorisation de "l'engagement des jeunes" hors milieu scolaire.

    En termes de calendrier, les aménagements apportés à la
    classe de seconde entreront en vigueur à la rentrée 2010. Pour
    la première, ce sera 2011, et pour la terminale, 2012.

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