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Quand les profs motivent les nouvelles recrues

Face à la crise des vocations qui frappe l'enseignement le ministère de l'Education nationale réquisitionne les profs titulaires. Une centaine d'entre eux répondent aux questions que se posent des candidats aux concours via un espace dédié sur le site du ministère. Objectifs : combattre les idées reçues et motiver les futures recrues.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Autre)

François Hollande en avait fait une
promesse de campagne : créer 60.000 postes pendant le
quinquennat
. 43.000 recrutements doivent déjà avoir lieu en 2013-2014. Problème : il n'y a
pas assez de candidats ! Lors des derniers concours du Capes, 706 postes sont
restés vacants (978 en 2011), soit près de 15% des postes. Certaines disciplines
sont particulièrement touchées par ce déficit : les mathématiques, l'anglais et
les lettres.

Une crise des vocations
qui peut s'expliquer par la difficulté grandissante du métier qui a perdu en
reconnaissance. Les étudiants sont également très impressionnés par la gestion
de la classe qui peut être complexe dans certains établissements. L'espace
dédié au recrutement sur le site du ministère
axe donc l'essentiel de sa
stratégie sur la communication avec les jeunes pour dissiper les doutes et
rassurer.

Près de 80 professeurs
ont été sélectionnés pour répondre aux questions de leurs futurs jeunes collègues
avec quatre thématiques principales : la pratique du métier, les concours, la
formation, la vie professionnelle. Les jeunes postent leurs interrogations sur
le site, les enseignants leur répondent dans les 72 heures.

Si certains remplissent
le contrat, et apportent des réponses pratiques et concrètes,
on peut regretter que sur un sujet aussi important que la violence dans l'enceinte scolaire,
l'enseignante se contente d'un "chacun trouve les ressources pour gérer au
mieux une classe au quotidien"
. Sans le moindre lien ou document sur ces
fameuses "ressources" ...

Du côté des syndicats, s'il
est "réjouissant" de voir de nouveau l'Etat recruter, le premier
moyen de "remobiliser les vocations" , c'est "une politique
salariale digne de ce nom pour des gens recrutés à bac+5"
, a prévenu
Sébastien Sihr, du SNUipp-FSU. En clair, pour le principal syndicat du
primaire, une campagne de communication c'est bien, mais pas suffisant.

 

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