Professeurs des écoles : un 0 éliminatoire pour 200 candidats en région parisienne
Après avoir réussi les épreuves
d'admissibilité à l'automne 2012, les candidats ont passé les
épreuves d'admission au mois de juin. Les épreuves écrites ont laissé place à la dernière évaluation l'oral. Mais lors des résultats, 200 candidats de la région parisienne ont découvert qu'ils avaient obtenu un zéro dans cette épreuve.
Des zéros injustes ?
Attribuée lorsque le candidat "perd ses moyens à l'oral " ou "est hors suje t ", une telle note est lourde de sens. En plus de montrer aux candidats qu'ils sont jugés inaptes à l'enseignement, le zéro les empêche aussi de devenir titulaires à la rentrée prochaine.
Le syndicat d'enseignants Snudi FO s'étonne car ces candidats avaient pourtant obtenu de bons résultats aux oraux blancs. Le syndicat juge cette décision insensée et pointe aussi le fait que cela va laisser plusieurs
postes vacants à la rentrée prochaine.
Selon un proche du ministère de l'Education nationale, cette décision est volontaire : l'attribution d'un telle note est une manière de "stopper un candidat ". Au vue de sa prestation, le candidat en question "ne pourrait pas être recruté ", malgré son bon niveau de connaissance.
Favoriser l'embauche de contractuels
plutôt que de titulaires ?
Certains candidats récalés, qui espèraient devenir titulaire à la rentrée 2013, enseignent déjà depuis deux ans comme contractuels de l'Education nationale. D'ailleurs, paradoxalement, certains recalés ont reçu une proposition de contrat de remplacement pour l'année à venir.
Le salaire des contractuels, précaire, est établi selon le niveau d'études. D'autre part,
l'Etat est autorisé à employer une même personne comme contractuel pendant six
ans avant d'être obligé de lui proposer un CDI.
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