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Pourquoi l'auteur de "Je Suis Charlie" n'est pas contre ceux qui ne le sont pas

C'est sans doute le slogan qu'on a le plus vu, lu et entendu dans l'année écoulée, "Je suis Charlie." La formule est apparue il y a exactement un an dans la foulée de l'attaque qui a décimé l'hebdomadaire satirique. Elle a très vite fait le tour du monde, reprise, détournée, parfois dévoyée.
Article rédigé par Jérôme Jadot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Joachim Roncin, le créateur de Je Suis Charlie © SADAKA EDMOND/SIPA)

 Après l'annonce de l'attentat le 7 janvier dernier, Joachim Roncin est face à son ordinateur. Le directeur artistique du magazine Stylist s'interroge sur ce que représente pour lui Charlie Hebdo. 

"J'ai été élevé avec cette impertinence-là, avec ce côté contestataire par l'humour aussi. Je regarde le logo et je me dis que c'est moi aussi qu'on a touché à ce moment-là"

 Un peu plus d'une heure après l'attaque, il poste ainsi sur twitter son "Je suis Charlie" immédiatement repris partout dans le monde.

C'est la photo d'un enfant syrien brandissant ce slogan qui l'a le plus touché, le "Je suis Charlie Martel" de Jean-Marie Le Pen l'a en revanche choqué mais il accepte les "Je ne suis pas Charlie."  Car pour lui, "c'est le témoignage de la défense de la liberté d'expression donc je ne peux pas être contre les 'Je ne suis pas Charlie.'"

Pourquoi le créateur de "Je Suis Charlie" n'est pas contre ceux qui ne le sont pas - Joachim Roncin avec Jérôme Jadot

Joachim Roncin est toutefois contre ceux qui voudraient tirer profit de son slogan. Cent vingt demandes de marque déposées à l'INPI, toutes refusées. "En revanche j'ai donné l'autorisation morale à un seul organisme, c'est Reporters sans frontières".

 

RSF, l'organisme auprès duquel il a décidé de s'engager. Il intervient notamment dans les écoles mais c'est le seul changement pour lui. Il a refusé une offre professionnelle alléchante liée à sa notoriété et il continue de twitter, un "Je suis Charly" écrit avec un y avant-hier, parodie de la bourde sur la plaque d'hommage à Georges Wolinski.

 

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