Les éditeurs assurent qu'il n'y a "nulle part de théorie du genre dans les manuels scolaires"
Sylvie Marcé, présidente du groupe éducation du Syndicat national de l’édition, réagit aux propos du pape François sur la théorie du genre.
Le pape François a accusé, dimanche 2 octobre, les manuels scolaires français de propager un "sournois endoctrinement de la théorie du genre". Sylvie Marcé, présidente du groupe éducation du Syndicat national de l’édition, a tenu à "rassurer" lundi 3 octobre sur franceinfo, en affirmant qu’il n’y avait "nulle part de théorie du genre dans les manuels scolaires et, en particulier, dans les nouveaux manuels du collège".
franceinfo : Aucun manuel scolaire n'aborde, selon vous, le thème de la théorie du genre ?
Sylvie Marcé : Les seuls manuels qui pourrait évoquer le sujet sont les manuels de sciences de 6e. On apprend aux enfants ce qu’est la puberté, mais c’est un chapitre scientifique qui dit juste comment les enfants évoluent et comment se manifeste la puberté. Mais il n'y a rien du tout concernant une théorie du genre.
Est-ce qu'en revanche les manuels actuels font plus attention à l’égalité filles-garçons par rapport aux manuels précédents ?
Nous sommes très attentifs dans l’enseignement civique et moral à la lutte contre les discriminations, et notamment cette discrimination sur des métiers supposés de fille ou de garçon. Les ouvrages témoignent de cette attention. Pour autant, il ne s’agit pas du tout de théorie du genre. C’est très important de ne pas faire d’amalgame, puisque les manuels scolaires sont le reflet des programmes scolaires et que les programmes scolaires ne font jamais référence à cette théorie du genre.
Comment le thème de l'égalité filles-garçons est-il abordé dans les manuels ?
Cela peut se traduire, par exemple, par des photos où on montre des filles en train de jouer au foot, ou bien un garçon en train de danser. Et on peut dire en effet que les sports sont accessibles aux uns et aux autres, et donc qu'il n’y a pas de question biologique dans l’accès aux sports. On peut aussi montrer une femme scientifique, parce qu’aujourd’hui on a besoin que les filles puissent penser qu’elles ont aussi accès à des carrières scientifiques. Mais je le répète, lutter contre les stéréotypes ne veut pas dire introduire la théorie du genre.
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