Manif pour tous : la bataille des chiffres reprend

Article rédigé par franceinfo
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Des soutiens de la Manif pour tous défilent à Paris contre la "familiphobie" du gouvernement, le 2 février 2014. (MARTIN BUREAU / AFP)

La préfecture de police a annoncé 80 000 personnes rassemblées à Paris. Les organisateurs évoquent eux une vague "rose et bleue" et parlent de 500 000 manifestants dans la capitale.

Ce qu'il faut savoir

La Manif pour tous, saison 2. Le collectif est redescendu dans la rue dimanche 2 février, dans la capitale et à Lyon. Après avoir défilé contre le mariage pour tous, le mouvement a élargi ses revendications pour continuer de peser dans le débat. 

Les chiffres divergent. Selon la police, 80 000 personnes se sont rassemblées à Paris à l'initiative de la Manif pour tous, contre 500 000 d'après les organisateurs. Entre 20 000 et 40 000 personnes étaient également présentes au deuxième défilé à Lyon.

Dans le viseur des manifestants, le futur projet de loi sur la famille. Après s'être mobilisés contre le mariage homosexuel, les partisans de la Manif pour tous ont un nouveau combat : l'ouverture redoutée de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et la gestation pour autrui (GPA). Le futur projet de loi sur la famille ne prévoit pourtant aucun de ces projets. Mais la mobilisation vise à "avertir le gouvernement le plus tôt possible de notre refus de l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et de la GPA car tout enfant a besoin d'un père et d'une mère", a expliqué Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous.

Défendre la famille traditionnelle contre la "familiphobie". Les dizaines de milliers de partisans de la Manif pour tous attendus dans les cortèges sont notamment remontés contre une supposée "théorie du genre" et veulent défendre leur vision de la famille traditionnelle contre la "familiphobie" du gouvernement. Ils réclament le retrait "immédiat" del' ABCD de l'égalité en test dans 10 académies et qui vise les jeunes de 3 à 15 ans.

Manuel Valls ne tolérera aucun débordement. Une semaine après la forte mobilisation contre le gouvernement, baptisée "Jour de Colère", et les débordements qui ont suivi - 19 policiers blessés, 226 gardes à vue - , le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a prévenu samedi qu'il ne tolérerait "aucun débordement" de la part des manifestants. 

 Douze interpellations en marge du cortège. Des militants du mouvement étudiant d'extrême droite GUD ont été arrêtés dimanche alors qu'ils s'apprêtaient à rejoindre le défile parisien. "Il y avait des craintes qu'ils viennent troubler" la manifestation, a précisé un porte-parole de la préfecture de Police.