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Polémique autour du salaire des futurs enseignants

Les syndicats d'enseignants protestent contre un projet de décret. Le ministre de l'Education nationale envisage de baisser le salaire des professeurs stagiaires à 1.600 euros brut.
Article rédigé par Célia Quilleret
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Un projet de décret du ministre de l'Education nationale met
le feu aux poudres. Vincent Peillon envisagerait de baisser le salaire des
professeurs stagiaires, annonce le SNES, principal syndicat enseignant : 

"Un projet de
décret soumis au Comité Technique Ministériel du 17 juin prévoit que les
enseignants et les conseillers principaux d'éducation débuteront leur carrière
à 1600 euros bruts au lieu de 2.000 euros actuels". 

Cette baisse de
rémunération concernerait uniquement les enseignants stagiaires, en deuxième
année de master à partir de 2014. Ces futurs professeurs alternent entre
formation et cours devant les élèves. Pour un mi-temps, ils seraient donc payés 1.600 euros brut par mois, cela coûte 800 millions d'euros à l'Etat.  
Daniel Robin, co-secrétaire général du Snes,
ne comprend pas cette décision du ministre. Et souligne que baisser les salaires ne va pas
résoudre la crise de recrutement en cours.

Le gouvernement s'est engagé à
recruter 40.000 enseignants. Daniel Robin précise aussi que le salaire des
jeunes professeurs français est déjà inférieur de 10% à celui des Européens.

 

Une fois diplômés, ces enseignants seront payés 2.000 euros brut par mois

Le ministère de l'Education nationale veut apaiser les
craintes du syndicat enseignant. Après leur formation, les nouveaux enseignants
seront augmentés au bout d'un an pour rattraper le niveau de leurs collègues.

Le salaire des jeunes enseignants avaient été revalorisé par le gouvernement Fillon. En 2010, le ministre de l'Education nationale de l'époque, Luc Chatel, avait proposé une augmentation de salaire de 157 euros nets pour les
professeurs des écoles et les professeurs certifiés. Cette augmentation avait
été promise par Nicolas Sarkozy, qui voulait que les enseignants soient
recrutés au niveau master 2 (bac+ 5). 

 

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