Levée de blocage à l'université du Mirail à Toulouse : les étudiants vont poursuivre la mobilisation
Deux batîments de la faculté toulousaine occupés depuis deux mois ont été évacués mercredi 9 mai par les forces de l'ordres. Les bloqueurs délogés ne comptent pas s'arrêter là.
Des dizaines de CRS ont fait évacuer mercredi 9 mai les bâtiments occupés de l'université du Mirail à Toulouse. L'intervention a eu lieu dans la nuit pour déloger les étudiants qui bloquaient le site depuis le 6 mars dernier. Ils protestent contre le projet de réforme du gouvernement sur l'accès à l'université.
Le mouvement de protestation se réorganise
Après l'expulsion par les forces de l’ordre, certains bloqueurs se sont réunis dans la matinée place du Capitole, dans le centre-ville de Toulouse. "On est la 'république du Mirailistan' en exil, la fin de l'occupation ne signe pas la fin de la mobilisation", raconte Robin. Il a participé à l'assemblée générale improvisée pour penser l'avenir de la lutte contre la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE).
Robin est bien décidé à poursuivre le combat. "C'est évident que ça change légèrement les conditions matérielles de la lutte, affirme le jeune homme, mais on va faire jouer les carnets d'adresse pour trouver les soutiens qu'on nous promet depuis des mois. C'est à dire un appui matériel, logistique et politique parce que l'on en aura bien besoin."
Les bloqueurs parlent d'une expulsion violente
La préfecture de la Haute-Garonne a communiqué suite à l’évacuation des bâtiments de l'université de Toulouse. Elle évoque une opération sans violence qui n'a pas donné lieu à des interpellations.
Vu de l'intérieur, les 60 personnes occupant l'amphithéâtre ont une autre version des faits. "On s'est tout pris dans la gueule", explique l'une des bloqueuse. "J'ai reçu des coups de bouclier et des coups de pied dans les tibias et le dos", raconte une autre étudiante. "Expulser des étudiants qui occupent pacifiquement un amphi pour protester contre les réformes du gouvernement, je ne pense pas que l’on puisse dire que ce soit calme et sans violence" affirme une autre manifestante.
Même si la détermination des bloqueurs reste entière, les cours devraient reprendre le 22 mai. Les examens sont prévus pour le 11 juin.
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