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Les 4 vérités - Parcoursup : "Il y a un grand mouvement de désinformation", estime la ministre Frédérique Vidal

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Article rédigé par France 2
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La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal était l'invitée des "4 Vérités" de France 2 ce mercredi 4 avril.

Une dizaine d'universités est bloquée en France ce mercredi pour contester la réforme Parcoursup. "Je suis très attentive à ce qu'il se passe au sein des 73 universités et un peu plus de 200 écoles sur le territoire français. Il y a effectivement des amphithéâtres bloqués, des assemblées générales qui se tiennent. Tant qu'on est sur le débat et la discussion argumentée contre le projet de loi, c'est normal. On est à l'université, le débat doit avoir lieu. C'est quand il y a des violences que les choses doivent être prises en compte et deviennent inacceptables", a estimé ce mercredi matin dans "Les 4 Vérités" Frédérique Vidal.

"Quand il s'agit d'occuper un amphithéâtre, quand il s'agit de débattre, à partir du moment où la très grande majorité des étudiants continue à aller en cours, cela fait partie de ce qui peut se passer de façon classique dans une université. Mais je ne peux pas tolérer qu'il y ait des étudiants frappés, des tags antisémites inscrits sur les murs, des bâtiments dégradés", a développé la ministre de l'Enseignement supérieur.

"Il y a eu un élément déclencheur très fort qui a été cette affaire à Montpellier, qui a suscité une très vive émotion, sur laquelle j'ai souhaité immédiatement réagir, avec des sanctions très fortes qui ont été prises. Mais au-delà ce que je ne souhaite pas, c'est que de petits groupes militants parfois extérieurs aux universités viennent inciter à la violence au sein des universités", a-t-elle ajouté.

Et de préciser : "L'université n'a pas à accueillir la violence en son sein, quelle qu'elle soit. C'était dit encore ce matin dans les journaux, la France insoumise revendique d'aller mobiliser dans les universités. Les étudiants sont parfaitement capables d'être représentés par les syndicats étudiants et certainement pas par des mouvements politiques".

La convergence des luttes, "un vieux rêve"

On parle de convergence des luttes avec la grève des cheminots. "La convergence des luttes, c'est un slogan et c'est un vieux rêve pour certains qui retrouvent quelque part une forme de jeunesse en reprenant cette expression. Ce qui est très clair c'est qu'au sein des universités les gens sont avant tout au travail. Les équipes sont en train de préparer la rentrée universitaire, de regarder comment on accueille mieux les étudiants", a asséné Frédérique Vidal.

Pour moi, "il y a un grand mouvement de désinformation" sur la réforme. "Certains disent aux étudiants qu'il n'y aura plus de compensation des notes. C’est faux. Certains disent aux étudiants qu'ils ne pourront plus redoubler. Je tiens à les rassurer c'est entièrement faux".

À Toulouse, les étudiants ont réclamé une note de 10/20 pour tout le monde pour valider le second semestre. "On ne va pas à l'université pour avoir des notes, on y va surtout pour apprendre des choses. Il faut que les diplômes gardent leur valeur. Donc si ces étudiants ne vont pas aux examens, ils n'auront pas 10", a-t-elle conclu.

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