Mutations refusées dans l'Éducation nationale : "Il faut recruter davantage d'enseignants à la base"
Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, a déploré samedi sur franceinfo le "manque cruel d'enseignants en France" qui conduit au refus de mutations de milliers d'entre eux "depuis 6 ou 7 ans".
Alors que le système éducatif manque d'enseignants, des milliers d'entre eux se retrouvent en vacances forcées depuis la rentrée. Car l'Éducation nationale refuse de finaliser leur mutation. "Cette situation existe maintenant depuis 6 ou 7 ans", explique Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, pour qui le problème réside dans le nombre insuffisant d'enseignants.
Selon elle, "il y a des situations personnelles assez dramatiques. Nous avons des difficultés à faire partir les enseignants d'un département vers un autre. C'est très difficile en particulier de partir de Paris et de l'Île-de-France", parce que l'académie manque de professeurs. "On vante la mobilité, mais les enseignants ont des compagnons ou des compagnes qu'ils ne peuvent pas suivre, ou ils prennent une année de disponibilité, sans être payés, pour suivre leur conjoint ou conjointe."
Pas assez de candidats "pour des raisons salariales"
Pour la syndicaliste, la solution consisterait à "recruter davantage d'enseignants à la base. Cette année il y a eu des recrutements massifs de contractuels qui n'ont pas la formation d'enseignants et ont un contrat de septembre à juin, presque 2 000, parce que nous manquons cruellement d'enseignants en France."
François Hollande a mis en place des recrutements supplémentaires de professeurs, mais "malheureusement il n'y a pas eu assez de candidats, notamment pour des raisons salariales. Quand on a un Master 2 on peut prétendre à un salaire supérieur à 1 500 euros pour commencer", explique Francette Popineau.
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