Menaces sur le sport du mercredi après-midi
Le conflit dure depuis plus de 5 mois. Et il ne semble pas prêt de trouver une issue. Car s’il regroupe un million de licenciés, de nouvelles menaces pèsent sur le sport scolaire (UNSS) dans les collèges et les lycées. A savoir : les mesures envisagées par le ministère de l’Education nationale, qui représentent, selon le Snep-FSU, une nouvelle attaque contre le sport scolaire dans l'enseignement public.
Avec tout d’abord, l’augmentation moyenne de 9% du prix de la licence qui devrait être payée par les familles. Impensable pour le syndicat des professeurs d’éducation physique dans un contexte de crise économique et sociale. Le coût minime de l'adhésion est justement l’une des conditions de la démocratisation de l'accès aux pratiques sportives. A cela le ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos répond qu'il examinera prochainement la possibilité d'une hausse de la subvention de l'UNSS qui permettrait alors de ne pas augmenter les prix des licences.
Autre crainte de la part du Snep-FSU : le changement de statut de
186 cadres qui dirigent les services départementaux et régionaux de l’UNSS. Ce à quoi le Snep-FSU est farouchement opposé. Car si à court terme, le ministère va assumer une compensation financière pour l’UNSS, ce changement pourrait s'avérer "un grand piège" pour celle-ci, à long terme.
Le Snep-FSU s'inquiète également des recrutements de
professeurs d'EPS : chaque année depuis trois ans, 400 ont été recrutés pour 1.200 partants en retraite. Faute d'effectifs, "actuellement, on ne peut plus assurer les remplacements", a affirmé le secrétaire général du syndicat, Serge Chabrol. Selon le Snep, Xavier Darcos a assuré qu'il n'y aurait pas moins de 400 recrutements annuels, mais n'a pris aucun engagement à la hausse.
Caroline Moisson, avec agences
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