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Les universités françaises donnent bien un travail à la sortie

Les universités françaises n'ont pas à rougir : les étudiants trouvent massivement du travail après leur diplôme. C'est le résultat de la dernière enquête du ministère de l'Enseignement supérieur sur l'insertion des universitaires, qui porte sur les étudiants diplômés en 2010. Un chiffre marquant : 90 % des étudiants de master de niveau bac +5 ont un emploi stable deux ans et demi après leur sortie.
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Maxppp)

C'est un résultat inattendu : dans certaines filières universitaires, les étudiants ont autant de chances de trouver un travail qu'après une grande école. Le ministère de l'Enseignement supérieur vient en effet de publier, ce mercredi, sa quatrième enquête annuelle sur l'insertion des étudiants diplômés d'université en 2010. Au total, ce sont 47.794 étudiants qui ont répondu à l'enquête. 

Un taux d'insertion extrêmement élevé

Il s'agit donc d'évaluer quels sont les emplois occupés par les anciens étudiants, un peu plus de deux ans après l'obtention de leur diplôme. Et force est de constater que le taux d'insertion est très important, puisqu'il s'élevait à 90 % pour les titulaires d'un master, à 91 % pour les licences professionnelles et à 88 % pour les DUT.

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Et si ces taux sont en recul d'un point par rapport à l'an dernier pour les trois types de diplôme, cela tient plus du "contexte économique moins favorable ", marqué par une augmentation du taux de chômage en France métropolitaine, explique le ministère dans un communiqué.

La ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, souligne dans ce même communiqué "le taux d'insertion élevé des diplômés des universités, qui accueillent 62,5 % des étudiants ". Ce taux qui a "bien résisté à la crise " est "proche de celui des écoles d'ingénieur ou écoles de commerce ", respectivement 96 % et 93 % selon l'Insee, ajoute-t-elle. 

Les petites universités tirent leur épingle du jeu

Un des aspects intéressants de l'enquête vient notamment du "classement" des universités en fonction de l'insertions de leurs étudiants, puisqu'on y retrouve de nombreuses facultés de province en bonne position. Clermont 1, notamment, qui arrive en tête en ce qui concerne les filières de droit, d'économie ou de gestion, ou encore Grenoble 3 et Amiens pour les sciences humaines et sociales. 

 

 [null,null]Insertion professionnelle des diplômés 2010 de master : Ensemble Formations Juridique, économiques et de gestion publié par Fil_actu 

Les petites ou moyennes universités comme Orléans ou Le Havre ont également de très bons résultats. Il s'agit de facultés de proximité qui ont mis des moyens pour aider leurs étudiants à trouver du travail. Lorient, Limoges et Perpignan ont également de bons taux d'insertion.

La filière scientifique tout en haut

Des disparités subsistent toutefois entre filières : les meilleurs taux d'insertion sont affichés par l'informatique (97 %), les mathématiques (95 %), ainsi que les filières de génie civil, génie des procédés ou l'électronique (94 %) . 

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D'une manière générale, la filière scientifique s'en sort bien : 93 % des étudiants diplômés de master scientifique trouvent du travail à la sortie. C'est quasiment autant qu'en école d'ingénieur et ce taux grimpe à 95 % en mathématiques ou en informatique.

Autres filières fonctionnant à merveille, le droit, l'économie et la gestion : 92 % des étudiants trouvent du travail dans cette filière. Certaines universités se démarquent avec des taux record de 99 % pour l'université de droit et de sciences économiques de Clermont-Ferrand ou de 97 % pour l'université Paris Panthéon-Sorbonne .

En revanche, les étudiants de lettres et de sciences humaines ont plus de difficultés, même s'ils sont 86 % tout de même à s'insérer professionnellement à la sortie de l'université.

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