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Les manifestations contre les suppressions de postes ont peu mobilisé

Les manifestations contre les 16.000 suppressions de postes prévues à l'Education nationale à la rentrée prochaine ont peu mobilisé aujourd’hui, malgré l'appel d'un collectif de 25 organisations comprenant les principaux syndicats d'enseignants, de lycéens et d'étudiants, et la FCPE (parents d'élèves).
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS/ Gonzalo Fuentes)

A Paris, un cortège a rassemblé plusieurs milliers de manifestants (5 500 selon la police, 12 000 selon la Fédération syndicale unitaire) entre le jardin du Luxembourg et la place de la Bastille. Parmi eux, 2 à 3 000 enseignants venus de province à l'appel du SNES, premier syndicat des enseignants des collèges et lycées.

En province, la FSU a compté 3 000 manifestants à Marseille, tandis que les protestataires étaient entre 500 et 1 000 à Aix-en-Provence, et quelques centaines à Strasbourg.

Les syndicats expliquent cette faible mobilisation par une actualité internationale dramatique, notamment en Libye et au Japon, et la lassitude face à un gouvernement qui affiche la fermeté.

50 000 postes supprimés

Alors que le gouvernement a déjà supprimé 50 000 postes à l'Education nationale entre 2007 et 2010, Frédérique Rollet, secrétaire générale du SNES, a dénoncé "un projet éducatif qui établit un clivage entre une partie des élèves sans moyens pour lesquels on considère que la scolarité doit s'arrêter à 16 ans, et d'autres à qui l'on donne la possibilité de continuer jusqu'au supérieur".

"On est dans un système éducatif qui a du mal à fonctionner et qui doit être réformé. Mais quand on supprime des postes, au lieu de se transformer, le système se recroqueville", a déclaré quant à lui le secrétaire général du SGEN-CFDT, Thierry Cadart. "Le tutorat, le soutien personnalisé, on est pour mais ça ne se fait pas en claquant dans les doigts. Ca nécessite un investissement", a-t-il ajouté.

Il s'agissait de la troisième journée de mobilisation contre les suppressions de postes depuis le début le début de l'année, après de premières manifestations clairsemées le samedi 22 janvier et une grève ponctuée de défilés -à l'appel de trois syndicats- moyennement suivie le 10 février.

Le collectif de syndicats doit se réunir prochainement pour décider des suites à donner à la mobilisation.

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