Les étudiants toujours mécontents
Peut-être soucieuse de désamorcer la crise qui a pris une ampleur inattendue depuis le début de la semaine, la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a consenti devant l'Assemblée nationale à déplacer 11 millions d'euros de son budget 2008, de la rénovation de Jussieu à celle des logements étudiants. "Une concession claire à la mobilisation", le président de l'Unef et leader du mouvement contre le CPE, Bruno Julliard, a déclaré que cette rallonge budgétaire était "de bon augure", quoique "insuffisante".
Ce qui n'empêche pas la ministre de condamner très vigoureusement les blocages.
Et les présidents d'université, justement, qu'en pensent-ils ? Ils sont plutôt favorables, eux, à la loi. La Conférence des présidents d'université, la CPU, réaffirme même que cette loi est nécessaire.
Car au fur et à mesure des jours qui passent, de Toulouse à Rennes en passant par Lyon, le mouvement de protestation des étudiants prend de l'ampleur.
_ Le ministère confessait hier soir une douzaine d'universités bloquées en France. Les syndicats sont plus optimistes : Sud-étudiant avance le chiffre d'une vingtaine d'établissements en grève et d'une dizaine "sensibilisés. Impossible bien sûr d'avoir un tableau clair de la situation. Une chose est sûre, celle-ci est contrastée.
Car dans chaque université, c'est une minorité d'étudiants qui décide du blocage. Non pas sans mal d'ailleurs.
Des manifestations ont eu lieu aujourd'hui, un peu partout en France. Sans attirer la foule des grands jours pour l'instant.
D'autres manifestations ont également eu lieu à Rouen, Rennes, Nantes ou encore Nancy.
Pour l'instant, le gouvernement campe sur ses positions. Son porte-parole, Laurent Wauquiez, a souligné que la loi préparée par le gouvernement avait fait l'objet “d'une grande concertation” et que les organisations étudiantes semblaient alors satisfaites.
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