Les enseignants chercheurs vent debout contre la réforme
Décidément, rien ne va plus entre les universités et l'Etat. Les enseignants-chercheurs sont traditionnellement plus mesurés que leurs étudiants, mais cette fois il semble bien que la coupe soit pleine...
_ En cause, la réforme des universités - et l'autonomie qui leur est désormais accordée : les universités gèreront désormais les carrières de leurs enseignants. En clair, les enseignants craignent que leur carrière soit soumise au bon vouloir de leur président d'université.
“Il y a une exaspération des universitaires, qui voient se multiplier les réformes depuis plusieurs années, et le décret (sur le statut) est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, car il touche au cœur de nos professions”, explique ainsi Olivier Beaud, professeur de droit à Paris II, au nom du collectif Défense de l'université.
_ Et le ras-le-bol a, au fil des mois, pris de plus en plus d'ampleur, qui dépasse même les syndicats.
Une Coordination nationale des université s'est réunie la semaine dernière. Rassemblant 46 des 85 facultés de France, elle s'est payé le luxe de lancer un ultimatum au gouvernement : ou celui-ci retire en bloc son texte sur le statut et la formation des enseignants, ou une grève illimitée débutera le 2 février dans les universités.
_ La journée de grève, aujourd'hui, n'est qu'une forme de répétition générale, en quelque sorte. Le Snesup-FSU, de gauche, et AutonomeSup, de droite, ont appelé à une journée d'action interprofessionnelle aujourd'hui et jeudi.
Guillaume Gaven, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.